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Alexis Patri
La chanteuse Julie Zenatti revient vendredi avec son nouvel album "Refaire danser les fleurs". Invitée à cette occasion de l'émission "Ça fait du bien", elle se désole de la manière dont les femmes sont traitées dans le milieu de la musique. Et se réjouit de voir émerger une nouvelle génération de chanteuses qui refusent ces codes sexistes.
INTERVIEW

La chanteuse Julie Zenatti est l'invitée de l'émission Ça fait du bien jeudi, à la veille de la sortie de son nouvel album Refaire danser les fleurs. Évoquant sa carrière, elle pointe une place des femmes dans la musique encore trop soumise au regard et au désir des hommes. Même si elle observe l'émergence d'une nouvelle génération d'artistes femmes qui font bouger les lignes. "Je fais ce métier parce que j'adore chanter, et parce que ce truc-là m'est un peu tombé dessus. Je ne me pose pas la question de savoir si j'ai envie d'être chanteuse ou non, de si c'est un métier ou non", explique-t-elle.

Dans ce métier qu'elle fait sans se poser de questions, une chose l'a cependant toujours dérangée. "Je vis très mal le fait d'exister au travers du désir de l'autre. Et c'est tout à fait le principe de notre métier", observe-t-elle. Mais Julie Zenatti ne parle pas du regard du public sur sa musique. "En tant que femme, on doit toujours être dans la séduction. On doit toujours être quand même un peu intelligente, mais pas trop non plus", s'exaspère-t-elle.

"On ne me trouvait pas assez avenante"

Et cette injonction ne lui convient pas. "Je n'ai pas été éduquée comme ça, je n'ai pas ce rapport aux hommes", indique-t-elle. Mais la chanteuse, qui a commencé sa carrière en 1998 au sein de la comédie musicale Notre-Dame de Paris, reconnaît que cela lui a joué des tours dans sa carrière. "On ne me trouvait pas assez avenante", se souvient-elle.

Heureusement, les choses changent petit à petit sur ce sujet, comme l'observe la chanteuse. "Aujourd'hui, les femmes artistes qui sont sur le devant de la scène cassent les codes. Certaines de façon violente, d'autres de manière plus intellectuelle. Et je trouve que c'est vraiment très chouette", se réjouit-elle. Julie Zenatti n'a finalement qu'un seul regret : "J'aurais aimé faire partie de cette nouvelle génération".