L'industrie musicale française a augmenté ses recettes à l'international à 283 millions d'euros en 2017 (+6,7% en un an et +40% en sept ans), surtout grâce au streaming, a annoncé le Bureau Export jeudi au 52ème marché international du disque Midem à Cannes "C'est bel et bien le streaming qui tire les revenus des producteurs phonographiques vers le haut (...) 2017 restera à jamais l'année du basculement vers le streaming comme mode de consommation majoritaire (58%)", souligne son rapport.
Spectacle vivant. Le spectacle vivant tire son épingle du jeu, avec plus de 3.000 concerts montés hors de l'Hexagone (+10% de chiffre d'affaires à 75,8 millions d'euros). Tout comme la synchronisation pour le cinéma, la publicité, les jeux, la TV, l'événementiel (+7% à 16,3 millions d'euros) qui sollicite des sons aussi différents que Justice (électro) ou le célèbre Non je ne regrette rien popularisé par Edith Piaf.
Exportations majoritairement en Europe. Les concerts "made in France" s'exportent majoritairement en Europe, mais aussi en Asie pour le classique, et en Amérique du Nord pour la musique actuelle. L'affiche est souvent très métissée. Festivals et concerts s'enchaînent ainsi pour des groupes comme Justice (électro), Acid Arab (fusion) ou Tinariwen (blues touareg), en tête des artistes les plus programmés ou cumulant le plus de dates hors de France.
Record à l'export de la musique classique. "Les musiques actuelles n'ont jamais autant brillé, avec un bond de 3 à 8 milliards de streams pour les certifications single à l'export sur les différentes plateformes et une présence considérable des artistes hexagonaux sur les scènes du monde entier", souligne également Marc Thonon, directeur général du Bureau Export. La musique classique "enregistre un véritable record à l'export en 2017", ajoute-t-il aussi, cité dans le rapport.
Palmarès des tournées. Au palmarès des plus grandes tournées made in France, établi en fonction du nombre de pays visités et des dates programmées, l'agence Solea Management se taille la part du lion, avec ses pianistes vedettes, l'Italienne Beatrice Rana et le Sud-coréen formé à Paris Seong-Jin Cho, mais aussi l'organiste Olivier Latry et le chef d'orchestre Fabien Gabel. Au rayon jazz, le pianiste Laurent Coulondre et l'accordéoniste Vincent Peirani sont parmi ceux qui jouent le plus souvent à l'étranger. Le batteur nigérian Tony Allen, ancien comparse du pionnier de l'afrobeat Fela Kuti longtemps managé par des Français, est celui qui a le plus voyagé en 2017.