Le confinement de Thierry Ardisson : "C'est comme en prison, il faut beaucoup de discipline"

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Margaux Lannuzel
Chaque semaine pendant le confinement, Frédéric Taddeï interroge des invités non plus "En Balade", mais par téléphone, pour leur demander comment ils vivent cette période si particulière. "Ça ne change pas particulièrement ma façon de vivre", s'amuse Thierry Ardisson, enfermé dans son appartement parisien et obligé de se cuire des pâtes. 

"J'écris des projets et j'essaie de les vendre" : en confinement, le quotidien de Thierry Ardisson est finalement assez peu différent de d'habitude. "Ça ne change pas vraiment ma façon de vivre, parce que j'ai toujours travaillé chez moi", sourit - par téléphone - l'animateur historique de Canal+, remercié par la chaîne en mai 2019. "Je ne suis jamais allé au bureau à part quand j'étais dans la pub, il y a 35 ans. Donc le télétravail, pour moi, ça ne change rien."

>> Pendant le confinement destiné à ralentir la propagation de l'épidémie de coronavirus, Frédéric Taddeï réinvente En Balade avec et interroge, à distance, des personnalités sur la manière dont ils et elles vivent cette période. Retrouvez toutes ses émissions en podcast et en replay ici 

"Je ne mets pas le nez dehors"

"Si, il n'y a qu'un truc qui change, c'est que le restaurant du Meurice [un hôtel de luxe du premier arrondissement de Paris, ndlr] est fermé, je suis obligé de me faire des pâtes moi-même", souffle Thierry Ardisson. Car l'animateur respecte le confinement à la lettre. "J'ai 70 ans et je suis fumeur, je suis à risque. Je ne mets pas le nez dehors."

Alors, il partage son temps entre travail et vélo d'appartement, puisqu'il ne peut plus aller courir aux Tuileries. "Quand je me réveille je fais le ménage, je fais une demi-heure de vélo... C'est comme en prison : les mecs qui s'en sortent en prison, c'est ceux qui font du sport tous les matins et qui ne se laissent pas aller, qui se rasent. (...) Il faut beaucoup de discipline."

"Comme une espèce de Yom Kippour géant"

Pas fan des chaînes d'info, qui "répètent toute la journée la même chose, qu'il faut se laver les mains et ne pas sortir", Thierry Ardisson estime que "la grande émission de télévision du confinement", celle "dont on se souviendra dans dix ans", n'a pas encore été créée - tout en se gardant bien de glisser les idées qu'il semble avoir. 

Loin du tumulte, l'"homme en noir" ne proposera, lui, pas de concept pour animer cette période inédite, qu'il veut consacrée à autre chose. "Ce confinement, c'est comme une espèce de Yom Kippour [jour saint du Judaïsme, ndlr] géant : on est tous enfermés chez nous à réfléchir", compare-t-il. Et de proposer que l'on instaure "un grand confinement d'une semaine par an, pendant laquelle les gens se retrouveraient avec leur famille. Ça leur donnera du recul sur la vie."