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Nicolas Feldmann, édité par Manon FOssat
Après de longs mois marqués par la crise sanitaire, les librairies s'apprêtent à accueillir à nouveau des lecteurs et s'activent afin d'être fin prêtes pour la rentrée littéraire. L'occasion aussi de reprendre les rencontres entre le public et les auteurs, rendues impossibles par le contexte actuel.
REPORTAGE

C'est la rentrée littéraire et cette année 500 titres sont candidats au prix d'automne. Alors après de long mois marqués par la pandémie de coronavirus, les librairies se préparent au retour des lecteurs. C'est notamment le cas dans cette boutique du 15ème arrondissement de Paris. "C'est la grande surprise" se réjouit sa gérante, Florence, au moment d'ouvrir le premier carton, tout en haut de la pile.  

Pour elle c'est un peu Noël avant l'heure. Ses cadeaux, ce sont ces nouveaux titres de la rentrée, encore sous plastique. "Il y a le nouveau Ishiguro. C'est un livre qui devrait avoir énormément de succès. Je pense que ce qui va aussi marcher c'est le Philippe Jaenada, et puis il va quand même y avoir un livre de Vargas Llosa, qui a été prix Nobel", estime la librairie. 

+20% de ventes par rapport à 2019

Dans le creux du mois d'août, Philippine est l'une des rares clientes de la journée. Elle cherche un livre pour la fin de ses vacances. "C'est pour décompresser un peu et oublier le contexte climatique et les choses horribles qui se passent en ce moment", affirme la jeune femme qui avoue s'être remise à la lecture à la faveur des confinements. "J'ai beaucoup plus lu parce que j'avais beaucoup plus de temps", reconnaît-elle encore.

Dans la librairie "L'Art de la joie", les ventes se sont justement envolées en 2020 avec +20% enregistré par rapport à l'année précédente. Mais de là à dire que la rentrée littéraire va surfer sur ces bons chiffres, Florence la libraire en doute. "Maintenant que les cinémas, les musées et les expos ont rouvert, bien évidemment on a un peu moins de monde. Les choses s'équilibrent forcément à nouveau dans la société au niveau de la culture", constate-elle. Un retour "à la vie d'avant", résume cette dernière, qui se console ailleurs : cette rentrée sera aussi pour elle l'occasion de reprendre dès le mois de septembre les rencontres entre le public et les auteurs.