Marie-Anne Chazel 3:23
  • Copié
Alexis Patri , modifié à
La comédienne Marie-Anne Chazel est dimanche l'invitée d'Isabelle Morizet dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie". Elle revient sur les débuts de troupe du Splendid, dont elle estime que la chance a été de commencer petit et de n'avoir été attendu par personne, leur laissant la possibilité de se tromper.
INTERVIEW

Les 47 ans de carrière de Marie-Anne Chazel ne peuvent pas se résumer au Splendid. Mais c'est bien au sein de cette troupe, qu'elle a cofondée avec Christian Clavier, Michel Blanc, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko et Bruno Moynot, que la comédienne a appris le métier et connu ses premiers succès nationaux. Des débuts que la comédienne racontent au micro d'Isabelle Morizet, dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie

Par le passé, Marie-Anne Chazel a expliqué par le succès du Splendid a été "assez long à venir", leur laissant "le temps d'être mauvais". "Aujourd'hui, je ne dirais plus 'mauvais', je dirais que l'on a eu le temps d'apprendre. On n'était pas sous le diktat du succès immédiat", nuance-t-elle.

"On était dans notre bulle"

"On a commencé par un tout petit théâtre qui faisait 50 places. Après, on a été dans un théâtre de 250 places, après de 400 places. On a eu cette chance que n'ont peut-être plus maintenant les jeunes acteurs ou les jeunes artistes qui se lancent et à qui on demande d'y avoir un succès immédiat et où tout peut être quantifié", regrette-t-elle.

Selon elle, la chance du Splendid était que personne ne les connaissait. "On était dans notre bulle, on évoluait dans un milieu de jeunes universitaires. Charlie Hebdo était très soutenant, mais on n'avait pas du tout accès encore aux médias", se souvient-elle. "A l'échelle de nos carrières, ça n'a été long, mais on a appris. Et on a appris plein de choses : la menuiserie, à monter des murs, à tenir la caisse, etc."

"Si votre enfant voulait devenir comédien, c'était une catastrophe"

Sans compter l'absence des réseaux sociaux, il faut dire que le métier d'acteur n'attirait pas autant les lumières, ni l'approbation des parents. "Généralement dans les familles, quand les enfants voulaient devenir comédiens, c'était une catastrophe", s'amuse Marie-Anee Chazel. "On préférait qu'ils fassent une bonne école de commerce ou qu'ils deviennent avocat. Aujourd'hui, dès qu'ils passent à la télé, tout le monde est emballé. À l'époque, ce n'était pas du tout, du tout la même limonade !"

Un plus du temps qu'il a été laissé aux membres du Splendid avant leur succès national, le fait qu'ils composent un collectif a beaucoup compté dans leurs carrières individuelles, selon Marie-Anne Chazel. "Faire une troupe, ça nous protégeait. C'était comme une deuxième famille choisie", analyse-t-elle.