Mercredi soir, à la Gaîté lyrique à Paris, sera présenté le premier album multi-artistes composé à l'aide d'une intelligence artificielle : Hello World. François Pachet, chercheur en intelligence artificielle chez Spotify et directeur de Flow Records, à l'initiative du projet, évoque cette grande première dans Europe matin. Le disque sera disponible sur la plate-forme de streaming dès vendredi.
L'IA, "un outil". Parmi les artistes qui ont collaboré à cet album, on retrouve le Belge Stromae ou encore la chanteuse canadienne Kiesza. Au micro d'Europe 1, François Pachet insiste : "Les éléments essentiels ont été faits avec l'intelligence artificielle. 'Avec' et non 'par'". Selon le chercheur, l'IA permet d'explorer de nouvelles voies, elles n'ont pas vocation à remplacer qui que ce soit pour le moment. "Jusqu'à présent, les machines n'ont pas d'intentions. C'est une aide. [...] L'IA est intéressante dans les détails. Elle produit des audaces harmoniques, rythmiques et timbrales", souligne le directeur de Flow Records.
l'IA, artiste à part entière ? Interrogé par Émilie Mazoyer, journaliste musique et animatrice d'Europe 1, sur la question des droits d'auteurs, François Pachet indique que la situation ne change pas. "Est-ce que les pianos sont crédités quand vous composez de la musique ? Le piano est un instrument et l'IA aussi, c'est un outil", affirme le chercheur. "Le droit d'auteur marche comme d'habitude : ce sont les artistes de la chanson qui sont les compositeurs et c'est tout."