Olivier Marchal aura le mauvais rôle lundi sur TF1, dans le téléfilm Jacqueline Sauvage : c'était lui ou moi. Il interprète en effet le mari de Jacqueline Sauvage, coupable de 47 ans de violences conjugales avant d'être abattu par sa femme de trois coups de fusil dans le dos. En exclusivité pour Europe 1, l'acteur était l'invité de Philippe Vandel dimanche pour évoquer ce rôle ardu.
"Au-delà des limites". S'il a accepté d'entrer dans la peau de ce personnage violent, c'est justement parce que la tâche était "difficile. C'est un rôle qui m'a permis d'aller au-delà des limites. C'est aussi pour ça qu'on fait ce métier. Et j'ai eu le grand plaisir de partager les scènes avec Muriel (Robin), qui est une femme que j'aime énormément. On est devenus très amis à travers les coups et les larmes, parce que c'est vrai qu'on a beaucoup de scènes de violences dans le film."
"Ce qui était terrible, c'est ce sentiment d'humiliation". Pour coller à la réalité, les acteurs se sont d'ailleurs parfois fait mal, récoltant bleus et légères blessures au fil des prises. "Une scène de violence, si vous ne la faites pas à fond, ça fait bidon. Elle avait totalement confiance en moi et après le tournage, on était que rire et amour. Mais, au-delà des coups, ce qui était terrible à tourner, c'est ce sentiment d'humiliation. Muriel, quand elle est en chemise de nuit, que je la sors du lit, qu'elle a la chemise de nuit remontée sur ses fesses et qu'elle marche comme une bête et que je lui donne des coups, la voir comme ça me mettait encore plus mal à l'aise que les coups", décrit l'acteur.
Félicité par Jacqueline Sauvage. En contrepartie de la rudesse de ce rôle, le comédien explique avoir reçu "l'un des plus beaux compliments" de sa carrière de la part de Jacqueline Sauvage, qui l'a félicité pour la justesse de son interprétation. Et si certains se demandent pourquoi cette femme est longtemps restée auprès de son mari, Olivier Marchal, qui a vu de nombreux cas de violences conjugales dans son ancien métier de policier et de nombreuses femmes qui ne voulaient pourtant pas porter plainte, avance sa réponse : "Je pense qu'elle l'aimait follement. Elle était sous l'emprise de ce mec-là."