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Alexis Patri , modifié à
Avant de se produire dimanche soir sur la scène des Vieilles Charrues, Philippe Katerine a mis l'ambiance dans les loges du festival. En direct d'un couloir choisi par ses soins pour son acoustique de cathédrale, le chanteur a expliqué au micro d'Emilie Mazoyer sa préparation personnelle avant de monter sur scène.
INTERVIEW

"Je n'ai aucune mémoire des dates. Mais, ça faisait une bonne paye que je n'étais pas remonté sur scène !" C'est avec un plaisir non dissimulé, mais toujours emprunt de nonchalance, que Philippe Katerine s'apprêtait dimanche à remonter sur la scène des Vieilles Charrues. Entre deux parties de ping-pong endiablées contre le groupe L'Impératrice, le chanteur expliquait à Emilie Mazoyer son impatience. Une interview réalisée depuis un couloir à l'écho prononcé, que le chanteur surréaliste a préféré à sa loge.

"C'est la première fois que je jouais au ping-pong, je ne connaissais pas. J'ai vu des gens jouer, j'ai essayé", plaisante le chanteur, bien décidé à marquer cette interview de son grain de folie. "Ce que j'aime bien dans le ping-pong, et dans ce genre de sport avec la baballe, c'est de pouvoir déstabiliser l'adversaire psychologiquement. C'est quand même une arme fatale pour moi, qui ai un niveau respectable, mais pas très impressionnant."

"Il faudrait faire le tri entre mauvais et bon transit"

Mais le "sport de baballe" n'est pas le seul élément de la préparation olympique du chanteur. "Comment vous dire les arcanes de ce spectacle ?", s'interroge-t-il. "Bien sûr, il y a des répétitions, car on met en scène un spectacle. Je mélange parfois un peu des récitatifs, ce qu'on pourrait appeler des performances, entre les morceaux. Elles pourraient se rapprocher d'un certain théâtre nô, d'origine japonaise." Une formulation faussement pompeuse qui fait en fait référence aux tribulations comiques du chanteur.

Philippe Katerine veut à tout prix éviter les poncifs des concerts. "Je n'aime pas beaucoup dire, 'Est ce que ça va?' C'est trop intime. Vous savez d'où vient cette expression…." sourit-il. "Et je ne veux pas savoir ce qui se passe dans les toilettes de ces personnes. Elles sont trop nombreuses et il faudrait faire le tri entre mauvais transit, bon transit, etc."

Parmi les petits plaisirs de coulisses de Philippe Katerine, il y a aussi le fait de croiser des artistes qu'il connaît, programmés le même jour que lui. "Aujourd'hui par exemple, il y a le groupe L'Impératrice. David, qui joue de la basse, a joué sur mon disque", explique-t-il. "On ne pensait pas se retrouver, et puis on se retrouve. Et ça, c'est formidable. C'est vraiment une grande joie."