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Alexis Patri , modifié à
Tarek Boudali est l'invité de l'émission "Culture Médias", mardi, à l'occasion de la sortie en DVD de son film "30 jours max". L'acteur et réalisateur confie à Philippe Vandel les folles anecdotes qui ont marqué le tournage de ce film, dont le succès a été stoppé net par le Covid-19 après deux semaines d'exploitation.
INTERVIEW

Son film n'est resté que 15 jours en salles, mais il a tout de même atteint le million de spectateurs. Le comédien Tarek Boudali a sorti 30 jours max, son premier film en tant que réalisateur, deux semaines seulement avant le deuxième confinement. Ce qui n'a donc pas empêché un démarrage en trombe. À l'occasion de la sortie en DVD du film, Tarek Boudali raconte mardi dans Culture Médias comment la préparation du tournage l'a amené à fréquenter la police, un hérisson très pressé et à avoir une crise de convulsions.

Course-poursuite d'une connaissance

Pour préparer le tournage, Tarek Boudali a passé une nuit en immersion avec la brigade anticriminalité (BAC) du 17e arrondissement parisien. "Il ne se passait pas grand chose. Et sur les coups de 3h du matin, on engage une course-poursuite avec des voleurs de voitures", se souvient le comédien. "J'avais l'impression d'être dans un film. On était dans les rues de Paris, à plus de 100 km/h !"

Les voleurs sont arrêtés et reconnaissent alors Tarek Boudali dans la voiture de police. Le réalisateur leur fait alors préciser par un policier qu'ils n'ont pas volé sa voiture et qu'il est là pour une toute autre raison. "Je sais, je le connais. C'est le pote de mon cousin !", rétorque alors l'un des voleurs présumés au policier. Vérification faite, c'est bien le cousin d'un de ses amiss que Tarek Boudali et la police venaient de poursuivre.

Payé "pour garder le hérisson éveillé"

Tarek Boudali dévoile ensuite une autre anecdote, plus "calme"... mais très coûteuse. Le tournage a nécessité l'emploi d'un hérisson, une espèce protégée. "On ne peut pas faire n'importe quoi, et on est obligé de tourner dans la région où il vit." Une adaptation au monde animal qui a donc nécessité le déplacement de toute une équipe de cinéma. Mais les difficultés ne s'arrêtent pas là.

"Au moment où l'on tournait, le hérisson allait entrer en période d'hibernation. Et à partir de ce moment-là, c'est fini", précise Tarek Boudali, qui a du bousculer son calendrier. "On a fait exprès de remonter plus tôt les jours de tournage avec le hérisson, pour qu'il ne soit pas en hibernation. Le dernier jour, il y avait une personne qui était payée pour le garder éveillé et qu'il ne commence pas à hiberner."

"J'ai été pris de convulsions"

Pas échaudé par la course-poursuite avec la BAC parisienne, Tarek Boudali a tenu à faire toutes ses cascades lui-même. Ce grand fan de Jean-Paul Belmondo et de Tom Cruise s'est ainsi retrouvé à rouler en moto à 90km/h dans Paris, torse nu et sans casque. "Il faisait 2°C, c'était la nuit et il y avait un peu plu", ajoute le comédien. "La chaussée était légèrement humide. Si je me loupais, c'était la mort."

Toujours sur le tournage de 30 jours max, il s'est également adonné à un numéro de funambulisme, de nuit, entre deux immeubles. "Il faisait peut-être -2°C, j'étais torse nu et on a tourné cette scène de slackline deux nuits d'affilée", explique-t-il, précisant qu'il était sécurisé en cas de chute. Ces deux nuits n'ont pas été de tout repos. "A la fin de la deuxième nuit, j'ai été pris de convulsions. En fait, j'ai fait une crise d'hypothermie." Un don de soi qui, on imagine, valait la peine face au million d'entrées accumulé en 15 jours d'exploitation du film.