S'il confie avoir changé, notamment vis-à-vis des policiers, Renaud n'a pas pour autant perdu son flingue. Invité de la Matinale d'Europe 1 vendredi, le chanteur engagé est revenu sur la politique menée par François Hollande.
"Ce n'est plus une politique de gauche". "Les deux François (Hollande et Mitterrand, ndlr) n'ont pas grand-chose en commun, à part peut-être l'honnêteté". "Mais cette honnêteté se caractérise par une politique infâme. Je pense à cette légion d'honneur remise à un ministre de cette monarchie pétrolière du Moyen-Orient qu'est l'Arabie saoudite. J'ai trouvé ça honteux. Je pense à la réforme du code du Travail qui va nous foutre toute une jeunesse à la rue. Ce n'est plus une politique de gauche, quoi", a dénoncé Renaud.
Fillon, "comme Chirac en 2002". Le chanteur est également revenu sur les articles qui faisaient de lui un futur soutien de François Fillon pour la présidentielle de 2017. "Sauf en cas de duel entre Fillon et Marine Le Pen. Bien évidemment, j'irai voter Fillon, comme j'ai voté Chirac en 2002, ce qui était un peu une hérésie pour un homme de gauche, mais j'ai voté pour un républicain, pas pour un petit fasciste. Mais je n'irai pas si c'est Sarkozy, j'irai à la pêche à la ligne".
"J'irai les yeux fermés" pour Hulot. "Je ne soutiendrai personne", assure-t-il. Sauf Nicolas Hulot, "l'homme providentiel". "J'irai les yeux fermés lui chanter La ballade nord-irlandaise ou Le déserteur, un hymne anti-militariste. Mais il ne se présente pas malheureusement".