Une victime de plus d’Harvey Weinstein. Marlène Jobert a confié à Europe 1 que sa fille, l’actrice Eva Green, a été harcelée il y a sept ans par le producteur hollywoodien, déjà accusé par plusieurs actrices d’agressions sexuelles et de viols. "Ma fille Eva a été victime de cet horrible bonhomme… Il est tenace, il insiste pendant plusieurs mois, dès qu’il passait à Paris, il l’appelait", raconte l’actrice française de 76 ans.
" Elle a mis du temps à s’en remettre "
"Elle était intimidée". Eva Green, connue notamment pour son rôle dans le James Bond Casino Royale ou encore dans Miss Peregrine de Tim Burton, a été la cible des agissements d’Harvey Weinstein en 2010-2011, et a réussi non sans mal à lui échapper : "Elle ne répondait pas (…) Elle était un peu intimidée, ce type avait tellement de pouvoir ! De pouvoir sur tout le cinéma ! Il a dû lui mettre tellement de bâtons dans les roues, car il était vexé", poursuit Marlène Jobert. "C’était difficile, (Eva Green) a mis du temps à s’en remettre, elle préfère oublier et ne pas en parler aujourd’hui", explique encore sa mère.
" Ce n’est pas possible que ce type soit impuni "
"Le prétexte d'un rendez-vous professionnel". Marlène Jobert revient notamment sur la façon dont Harvey Weinstein a approché sa fille. "Il était avec Eva comme avec toutes les autres, avec le même mode opératoire : sous le prétexte d’un rendez-vous professionnel, d’un scénario à lui remettre, avec un beau rôle à la clé", détaille-elle. "Et comme son bureau était aussi dans sa suite d’hôtel, il les faisait monter et puis bon… Il leur promettait comme à toutes de favoriser leur carrière en échange de faveurs sexuelles", affirme encore Marlène Jobert.
Eva Green "est arrivée à lui échapper mais il l'a menacée de la détruire professionnellement", témoigne encore sa mère. "Car si le 'gros porc' avait été évincé par sa victime, pour se venger, il interdisait (aux réalisateurs) de la choisir. Donc réagir brutalement pour une jeune actrice, c'était aussi se mettre en danger, être rayée des listes" de castings, explique Marlène Jobert.
Parler au nom de sa fille. Alors que les accusations à l’encontre d’Harvey Weinstein ont fleuri dans les médias ces derniers jours, Marlène Jobert a décidé de parler au nom de sa fille, pour briser davantage l’omerta : "À l'époque, j'en avais été tellement horrifiée, scandalisée, que je voulais faire quelque chose mais ma fille m'a dit 'surtout pas ! Tu ne peux pas savoir le mal dont il est capable'". "Ce n’est pas possible que ce type soit impuni, il faut que cet odieux personnage soit poursuivi", conclut Marlène Jobert.