Les ETI font leurs propositions pour la réforme de la formation professionnelle

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www.boursier.com , modifié à
Le gouvernement a annoncé un projet pour cet été...

Alors que le gouvernement a annoncé une grande réforme de la formation professionnelle d'ici l'été, le syndicat des entreprises de taille intermédiaire, ASMEP.ETI et l'Institut Montaigne ont fait part de leurs recommandations, au ministre Thierry Repentin. Un système à réformer d'urgence, en temps de crise Dans leur étude, le syndicat et l'Institut Montaigne pointent du doigt les quatre principaux dysfonctionnements de la formation professionnelle à commencer par le manque de ciblage sur les publics les plus fragiles ( peu diplômés, chômeurs...). Elle bénéficie dans 44,3% aux salariés issus de l'enseignement supérieur contre 23,4% pour ceux ayant un BEP  ou un CAP. Le système de la formation professionnelle manque aussi de simplicité : il existe 15 dispositifs différents (DIF, CIF...) et pas moins de 58.450 prestataires. Le syndicat des ETI dénonce également une contribution inégale à la formation professionnelle : les entreprises contribuent à hauteur de 42% du financement contre seulement 4% pour les ménages (38% en Allemagne). Enfin, malgré les moyens consacrés à la formation (1,6% du PIB), "nos résultats en matière d'employabilité des jeunes et des seniors et de lutte contre le chômage de longue durée, comptent parmi les plus mauvais de l'OCDE", déplorent les auteurs de l'étude. Incitation fiscale et former "utile" Pour pallier ces dysfonctionnements, l'Institut Montaigne et le syndicat des ETI recommandent de remplacer l'obligation légale de formation par une incitation fiscale, sous forme de crédit d'impôt. Ainsi "100 % des montants investis seraient déductibles de l'assiette de l'impôt sur les sociétés. Les pouvoirs publics pourraient, au gré de leurs priorités, porter l'incitation au-delà de 100 % si les moyens mis en oeuvre sont destinés à des publics cibles (bas salaires, peu qualifiés, contrats courts, jeunes...) et si les formations sont longues et qualifiantes", expliquent-ils. Parallèlement, les salariés pourraient faire le choix de participer au financement de leur formation, en contrepartie d'un crédit d'impôt. Pour gagner en clarté et en efficacité, ils suggèrent de fusionner les dispositifs au bénéfice des salariés dans un compte épargne formation, transférable d'une entreprise à une autre, tout en améliorant la coordination des acteurs. Enfin, ils proposent de créer "un organisme de certification et d'homologation indépendant" pour évaluer la qualité des prestations proposées par les 55.000 organismes existants sur le marché.