"Les difficultés d’accès aux soins augmentent"

Etienne Caniard
Etienne Caniard
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Elodie HUCHARD
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 29 OCTOBRE - En cette journée de vote du budget de la Sécurité sociale, cette dernière protège-t-elle encore les Français ?

Chaque jour avec "Votre choix d’actu", Europe 1 vous propose de définir un thème qui sera approfondi dans Europe midi – Votre Journal animé par Wendy Bouchard.

Dès 9h, rendez-vous sur la page d’accueil d’Europe1.fr pour voter. Vous pouvez le retrouver sur www.europe1.fr/Info/Votrechoixdactu

>>>Mardi 29 octobre, vous avez été 68% à faire "Votre choix d’actu" sur la Sécurité sociale et les complémentaires santé. Etienne Caniard, président de la Mutualité française, explique pourquoi les complémentaires santé sont devenues incontournables, ce qui est "très regrettable" selon lui.

La Sécurité sociale remboursant de moins en moins les soins les plus courants, "pour se soigner il faut avoir une complémentaire santé", souligne Etienne Caniard. Ce qui a pour effet de créer des inégalités chez les patients. La seule solution selon le président de la Mutualité française est alors de faire appel à l’Etat : "il faut donc que le gouvernement prenne à bras le corps cette question".

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Il souhaite en effet retrouver un principe de "véritable mutualisation" où les biens portants sont solidaires des malades. Sans cela, la part des Français qui renoncent aux soins devrait continuer à augmenter.

Un article pour limiter les dépassements d’honoraires. Vendredi un article a été adopté par les députés, qui prévoit, à partir du 1er janvier 2015, de limiter les remboursements pour éviter les dépassements d’honoraires. Selon Etienne Caniard, c’est "une bonne chose, indispensable". La prise en charge par les complémentaires sera limitée à 150%.

Le but étant de briser le cercle vicieux, où les médecins augmentent leur tarif, les mutuelles étant obligées d’aller dans le sens, les rendant "inaccessibles" à une partie de la population. Appelant à ne pas "stigmatiser" les médecins, Etienne Caniard a rappelé que seuls un quart d’entre eux pratiquaient les dépassements d’honoraires, dont 4% dépassaient la limite de 150%