Le 24 juillet 2017 marque le jour de "libération du contribuable", d'après les calculs de l'association Contribuables Associés, soit deux jours plus tôt qu'en 2016. Cela signifie qu'à partir de cette date symbolique, les contribuables ne travaillent plus pour financer les dépenses publiques mais seulement pour eux-mêmes.
Un calcul savant. Pour parvenir à cette date, l'association calcul le ratio entre les dépenses publiques (celles de l'État, des collectivités territoriales, de la sécurité sociale et de l'Union européenne) et les richesses créées en France (soit le PIB), selon les données de l'OCDE. Pour l'année 2017, les contribuables ont travaillé 205 jours sur 365 pour financer la sphère publique.
Les contribuables de pays de l'OCDE libérés les premiers sont les Irlandais, dès le 11 avril. Aux États-Unis, ils n'ont qu'à atteindre le 19 mai ou encore le 2 juin pour le Royaume-Uni. Rien qu'en Europe, la libération se fait en moyenne le 22 juin, soit un mois avant les Français.
L'État français, champion des dépenses. Cette date place la France au rang de pays le plus dépensier de l'OCDE, avec 56% de son PIB qui est dépensé pour la sphère publique. Elle se classe devant le Portugal (43,9%) ou encore le Royaume-Uni (41,9%). "La France dépense beaucoup trop pour sa sphère publique, et ce poids de la dépense publique se traduit par un matraquage fiscal gigantesque sur les contribuables", assure Eudes Baufreton, directeur de Contribuables Associés.
Des dépenses trop importantes. Une analyse que tend à confirmer le rapport de la Cour des comptes rendu public en juin qui a pointé du doigt le risque d'un dérapage du déficit public à 3,2% en 2017, plaidant pour "un effort d'économies sans précédent".