CE d'Air France : 4 salariés licenciés, un cinquième à venir

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Gabriel Vedrenne avec Salomé Legrand , modifié à
INFO E1 - 16 salariés de la compagnie aérienne viennent de recevoir un courrier leur signifiant des sanctions après les dérapages qui avaient eu lieu en marge du comité d'entreprise, début octobre.
INFO EUROPE 1

Les salariés d'Air France accusés d'avoir participé aux heurts en marge du comité central d'entreprise début octobre commencent à être fixés sur leur sort. Selon les informations d'Europe 1, 16 des 18 salariés soupçonnés de violences ou de dégradations par la compagnie aérienne ont reçu le courrier leur signifiant des sanctions. Et cinq d'entre eux devraient être licenciés pour avoir participé à l'arrachage de chemise du DRH du groupe.

Cinq salariés licenciés. Sept salariés étaient soupçonnées des violences les plus graves : l'un d'eux est accusé d’avoir ceinturé le DRH et un autre se voit reprocher d'avoir frappé un vigile et provoqué des chutes à la chaîne. Au final, cinq salariés ont été ou vont être licenciés "pour faute lourde", d'après Air France. 

Parmi eux, trois viennent d'être informés de leur futur licenciement, les deux autres le seront très rapidement mais connaissent déjà le sort qui leur sera réservé. L'un parce tout simplement pas encore reçu de lettre recommandée de la part d'Air France. L'autre, délégué CGT, doit faire l'objet d'une procédure spéciale : disposant d'un mandat syndical, seul un comité d’entreprise extraordinaire peut valider son licenciement, une réunion qui aura lieu le 25 novembre.

Deux autres salariés ont en revanche vu les charges abandonnées par Air France. Ils ne sont désormais accusés que d’avoir participé aux dégradations et écopent de 15 jours de mise à pied sans solde. Les faits "d'accusation d'agressions physiques n'ont pas été retenus" pour l'un d'eux, précise la direction de la compagnie aérienne.

15 jours sans solde pour avoir vandalisé un portail. Onze autres salariés d'Air France avaient également été convoqués mais pour des faits plus légers : il leur est notamment reproché d'avoir dégradé un portail de l'entreprise. Tous on reçu la même sanction : "une mise à pied sans solde de quinze jours", dixit la compagnie aérienne. "C'est cher payé pour une grille à peine cassée", a réagi l'un d'eux, traduisant l'état d'esprit général, même si certains sont soulagés par cette sanction. 

"L'affaire de la chemise" n'est pas pour autant terminée aux yeux de la CGT : la centrale syndicale appelle à la grève le 19 novembre pour contester ce qu’elle appelle des licenciements programmés.