Lancée il y a à peine un an, la compagnie aérienne Joon, filiale à coûts réduits d'Air France, vit sans doute ses dernières heures. À en croire Le Figaro, le nouveau patron du groupe, Benjamin Smith, a décidé de mettre fin à l'aventure de cet "hybride", entre compagnie classique et low cost. Objectif : afficher une offre plus lisible et plus prestigieuse en s’appuyant sur la force de la marque Air France. La décision n'a toutefois pas encore été abordée en Conseil d'administration.
Les navigants devraient être reclassés au sein d'Air France. Selon le quotidien, les 550 hôtesses et stewards, qui seront bientôt au nombre de 700, devraient être reclassés au sein de la maison mère. Car si Joon fonctionne avec des avions d'Air France et des pilotes d'Air France, le personnel navigant est quant à lui recruté en externe, à moindre coût.
Un bilan contrasté. Alors que le nombre de passagers a augmenté de 5% sur les vols moyen-courriers et que le taux de remplissage atteint 90%, tout n'est pas si rose dans la filiale bleue et blanche. Début novembre, deux organisations syndicales, le SNPNC et l'Unsa PNC, ont adressé un courrier à Benjamin Smith pour dénoncer "la souffrance" des stewards et des hôtesses, leur "épuisement", ainsi qu'un "management punitif".
Des projets toujours en cours. Joon avait été créée pour "reprendre l'offensive" sur des marchés perdus face notamment à la concurrence des compagnies du Golfe et des low-cost et pour "créer un laboratoire d'innovation", selon les mots du directeur général de l'époque, Franck Terner. En attendant sa disparition, quatre nouvelles lignes doivent être reprises à Air France, fin mars : Paris-Stockholm, Paris-Madrid, Paris-Manchester et Paris-Prague. Fin 2019, la flotte est même censée voir débarquer ses premiers A350.