Fin de grève, suite. Maintenant que le principal syndicat de pilotes Air France a décidé de mettre fin à la grève, l’heure de faire les comptes à sonner et on peut dire que les "seigneurs de l’air" ont de la suite dans les idées. Ils réclament à ce qu’une partie des jours non travaillés leurs soient payés.
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Comptes d’épiciers. La grève des syndicats a duré 14 jours mais cela ne correspond pas forcément à la durée de grève des pilotes. Prenons l’exemple d’un pilote qui doit faire pendant cinq jours des voyages allers et retours entre Paris et Tokyo. Il se déclare en grève pour le premier jour. Son vol ne décolle donc pas, et comme l’avion n’est pas parti à Tokyo, il ne peut pas en revenir le lendemain. Le planning est ainsi perturbé jusqu’à la fin de la semaine. Le pilote, lui, n’a été officiellement en grève que le lundi. Il va par conséquent demander à l’entreprise de le payer pour les jours suivants, même s’il n’a pas volé de la semaine.
Entre 1.500 et 4.000 euros par mois. Un salaire de pilote se divise en deux parts : le salaire fixe et les primes de vols. Dans ce cas, le pilote ne réclame que sa part fixe, c'est-à-dire entre 1.500 et 4.000 euros pas mois.
Des syndicats encouragent cette méthode. Le SNPL et Alter, deux syndicats de pilote, ont affirmé avoir demandé à leurs pilotes d’utiliser cette méthode pour être payé. La direction d’Air France refuse bien sûr. Les syndicats prévoient donc de porter l’affaire devant les tribunaux.
Emmanuel Ganvert, porte-parole du syndicat Alter invité sur Europe 1, se défend : "Il y a eu incompréhension, il n'est pas question d'être payé pour les jours où on a fait grève". Et de pointer du doigt la direction d'Air France qui essaye de discréditer les syndicats. Les pilotes ne sont pas en cause : "Ils se sont déclarés 48 heures avant chacun de leur jour de grève afin de respecter la loi Diard. Ils demandent juste à être payé pour les jours où ils étaient non grévistes".
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