Air France contre-attaque. Alors que les compagnies low-cost sont de plus en plus nombreuses à se positionner sur les vols transatlantiques, avec un prix d'appel sous les 150 euros, la compagnie française va actualiser son offre tarifaire. "Nous allons mettre à jour nos systèmes avec des prix sans bagages de façon à pouvoir comparer" véritablement nos tarifs avec ceux des low-cost car "ces prix (des low-cost, ndlr) sont des prix sans bagage, sans repas et sans aucune prestation. Lorsque vous doublez le prix parce que là ce n'est que l'aller, et que vous ajoutez la prestation, vous n'arrivez pas très loin des prix que nous pratiquons", a annoncé le PDG du groupe Air France KLM, Jean-Marc Janaillac sur Europe 1. L'aller simple sera alors disponible à partir de 195 euros dès le mois d'avril.
Pas de décision sur une low-cost long-courrier. Air France mise beaucoup sur ce nouveau tarif pour rester compétitive face à Norvegian ou encore Level, la compagnie à bas prix de British Airways, qui lance son offre transatlantique depuis Paris en septembre. Il n'est donc pour le moment pas question pour le groupe franco-néerlandais de lancer une compagnie low-cost sur le long courrier, mais l'option n'est pas exclue. "Nous pensons que nos réponses tactiques et que notre force aux Etats-Unis avec Delta et en Europe avec KLM vont nous permettre de résister", explique le PDG, qui précise tout de même que "s'il faut aller plus loin, on ira plus loin, mais pour le moment ce n'est pas un sujet qui est décidé".
De bons résultats en 2017. Avec 99 millions de passagers transportés en un an, 207 a été une bonne année pour le groupe. "Air France a repris de l'altitude ce qui, en période de turbulences, est toujours une bonne chose et en particulier au niveau financier. "Le résultat d’exploitation (du groupe Air France KLM) est de 1,5 milliard d’euros et le bénéfice net est négatif mais pour des raisons compatibles et la modification du régime des retraites au Pays-Bas. Air France, elle, est bénéficiaire à plus de 500 millions d’euros", a expliqué Jean-Marc Janaillac. "Nous avons fortement réduit notre dette, nous sommes maintenant à des niveaux d'endettements qui sont tout à fait normaux pour une compagnie de cette taille", poursuit-il.
Désaccord sur les augmentations. Forte de ces bons résultats, la direction du groupe a proposé une augmentation générale de 1% sur l'année (0,6% en avril et 0,4% en octobre) alors que les salaires étaient gelés depuis 2011. Mais les syndicats qui réclament eux 6% d'augmentation ont déposé un préavis de grève pour le 22 février. "Il est juste que le personnel qui a fait des efforts soit reconnu. Cependant, nous pensons qu'aller plus loin (que les 1%), ce serait remettre en cause l'équilibre de la compagnie d'autant qu'Air France a déjà la marge opérationnelle la plus faible de toutes les grandes compagnies européennes", a indiqué le PDG du groupe.