Un mois après, les camions réinvestissent la rocade portuaire. 1:24
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Lionel Gougelot, édité par C.L. , modifié à
Les entreprises sont bel et bien de retour au port de Calais, un mois après le démantèlement de la "Jungle". Mais les passagers et les vacanciers se font encore attendre...

A Calais, un mois après le démantèlement de la "Jungle", les commerçants retrouvent le sourire. Le port de la ville reprend de la vigueur sur le plan économique. Tous les voyants sont au vert, à commencer par le transport de marchandises : pour preuve, le trafic de poids lourds a plus que doublé.

Embellie quasiment immédiate. Dans les jours qui ont suivi le démantèlement de la "Jungle" de Calais, Jean-Marc Puissesseau, le PDG du port, a enregistré une augmentation de 10% du trafic-frêt des ferrys. "Les clients sont satisfaits, ils reviennent. Nous revoyons des sociétés qui avaient disparu", s'enthousiasme le dirigeant. "Aujourd'hui, étant donnée la sécurité de la rocade portuaire et l'absence de migrants, notre trafic reprend de la vigueur puisque nous avons enregistré la semaine dernière, presque une journée record dans notre histoire avec 3.900 camions à l'export. On travaille normalement, on est libérés." Pour certaines entreprises de transport, le préjudice des assauts de migrants pouvait s'élever à 150.000 euros par an.

Entendu sur europe1 :
On travaille normalement, on est libérés

L'espoir d'une belle fin d'année. Aujourd'hui, c'est le retour à la normale mais l'enjeu est de retrouver les 1,2 million de touristes perdus cette année. "Pour les passagers, il va falloir attendre un peu, laisser passer les fêtes et voir si la fin d'année aura été propice aux commerces calaisiens et donc au passage des britanniques et des vacanciers", espère Antoine Ravisse qui anime le Collectif des entreprises et des commerces de Calais. "Aujourd'hui, il faut leur redonner confiance. Calais a subi un préjudice énorme en termes d'image et pour tous les commerces, il s'agit désormais de rétablir la situation." Avec une priorité vitale pour eux : empêcher le retour des milliers de migrants candidats à l'exil en Grande-Bretagne.