Si le texte est définitivement adopté, par l'Assemblée nationale jeudi prochain et le Sénat le 17 février, cela va ouvrir une nouvelle possibilité pour 7 millions de Français qui ont un crédit immobilier. 1:18
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Elise Denjean, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Députés et sénateurs sont tombés d'accord jeudi pour faire évoluer l'assurance emprunteur pour les prêts immobiliers au bénéfice des assurés. Europe 1 fait le point sur cette petite révolution annoncée dans le monde du crédit qui pourrait vous permettre d'économiser entre 5.000 à 15.000 euros.

C'est une petite révolution qui s'annonce dans le monde du crédit. Ce jeudi, les députés et les sénateurs ont ouvert la voie à la possibilité pour les Français de pouvoir résilier à tout moment leur contrat. Jusqu'à présent, il fallait attendre la date d'anniversaire du crédit afin de pouvoir se départir de son assureur sans frais. Si le texte est définitivement adopté, par l'Assemblée nationale jeudi prochain et le Sénat le 17 février, cela va ouvrir une nouvelle possibilité pour les 7 millions de Français qui ont un crédit immobilier.

Entre 5.000 et 15.000 euros d'économie par emprunt

Concrètement ces derniers pourront, à partir du mois de septembre, comparer l'offre de leur banque à celles des assureurs alternatifs pour aller au moins cher. À noter que ce dispositif, qui s'applique dès le 1er juin pour les nouveaux contrats, va permettre d'économiser entre 5.000 et 15.000 euros par emprunt. "C'est mieux dans la poche des Français que dans la poche des assureurs et des banquiers, on va quand même le dire", glisse dans un sourire au micro d'Europe 1 Eric Maumy, le président du groupe d'assurance April. "Le marché va être très ouvert : les assureurs alternatifs, les banquiers et les consommateurs vont enfin avoir le choix."

Des mesures qui vont "bénéficier à l'accès au logement"

Et ce n'est pas la seule évolution portée par ce texte, puisqu'une autre avancée capitale va faire son entrée : le droit à l'oubli renforcé. Cela "concerne tous les Français qui ont eu une pathologie ou qui sont malades de ne plus la déclarer au bout de 5 ans". Jusqu'à présent, les Français qui ont eu un cancer ou une pathologie comme une hépatite C devait en informer leur assureur pendant 10 ans à partir de la fin du protocole thérapeutique. "Un véritable frein", insiste Eric Maumy qui salue des mesures qui vont "bénéficier à l'accès au logement".  

Par ailleurs, ce texte doit également supprimer le questionnaire médical pour les Français de moins de 60 ans qui souhaitent emprunter moins de 200.000 euros.