Les attentats de Paris en novembre continuent de peser sur les réservations de vols internationaux en direction de la capitale française, avec un "retard de 17%" pour le premier trimestre 2016 par rapport à début 2015, selon la société spécialisée Forwardkeys. Au début du mois Air France avait estimé son manque à gagner à 70 millions d'euros.
Vague d'annulations après les attentats. Cette entreprise a accès aux bases de données de "plus de 200.000 agences de voyage en ligne et physiques", grâce à ses partenariats noués avec les plus grands systèmes informatiques de réservation. "Depuis les attaques de novembre à Paris, qui avaient été suivies d'une vague d'annulations massive, les réservations nettes de vols internationaux pour Paris affichent un retard par rapport à l'année dernière à la même période, qui tend cependant à se résorber au fil du temps. Mais les volumes ne sont pas encore revenus à la normale", selon des données de Forwardkeys.
Retard de 17% par rapport à 2015. Les "réservations nettes" à destination de Paris concernant les trois prochains mois - soit du 14 janvier au 13 avril 2016 - sont "en retard de 17% par rapport à l'année dernière", indique la société qui préfère parler de "retard" plutôt que de "baisse" car les réservations de dernière minute pourraient encore faire évoluer la situation. Par pays, les réservations depuis les Etats-Unis vers Paris présentent notamment "un retard de 7,4%", et la Chine de 13% "malgré le Nouvel An chinois qui est une saison favorable au voyage (à partir du 9 février)".
Timide reprise. "Même si les réservations pour Paris se reprennent jour après jour, la destination continue d'être affectée par des variations négatives. Le retour à la normale est fonction du temps, et aussi de la capacité des autorités françaises à démontrer qu'on peut visiter Paris en toute sécurité", a expliqué Olivier Jager, directeur général de Forwardkeys. La société prend l'exemple de la Chine, dont les réservations pour des vols internationaux sont en avance de 13% par rapport à l'année dernière, mais concernent surtout des destinations telles que l'Asie du sud-est ou l'Amérique du nord, alors que l'Europe est en berne : "les récents événements tels les attentats de Paris et l'état d'alerte maximale décrété à Bruxelles ont un impact sur le choix des destinations des voyageurs chinois", résume Olivier Jager.