Avec 4,7 milliards de passagers prévus en 2024, le secteur aérien devrait battre son record historique

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Les compagnies aériennes se sont relevées des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Elles prévoient 4,7 milliards de passagers dans leurs appareils l'année prochaine et des bénéfices nets records.

Les compagnies aériennes s'attendent à transporter l'année prochaine 4,7 milliards de passagers dans le monde, un "record historique" surpassant les 4,54 milliards de 2019, avant la crise sanitaire, a annoncé mercredi leur principale organisation. Dès cette année, les transporteurs auront effacé les effets du Covid-19 dans leurs comptes, revenant dans le vert avec des bénéfices nets cumulés de 23,3 milliards de dollars, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata), qui a ainsi plus que doublé ses précédentes projections de 9,8 milliards, publiées en juin dernier.

Les conséquences du Covid ont disparu

L'organisation a prévu 4,29 milliards de voyages aériens cette année, une légère révision en baisse par rapport aux 4,35 annoncés en juin. Pour 2024, les bénéfices devraient "largement se stabiliser" à 25,7 milliards de dollars, selon l'Iata, sur un chiffre d'affaires global sans précédent de 964 milliards, à comparer aux 896 estimés pour 2023 et aux 838 milliards de 2019.

Secteur économique parmi les plus touchés par la crise sanitaire, en raison de la fermeture des frontières et autres restrictions de déplacement, les compagnies aériennes ont subi des pertes cumulées de quelque 183 milliards de dollars entre 2020 et 2022. "Étant donné les pertes massives de ces dernières années", les bénéfices attendus en 2024 "illustrent la résilience du secteur aérien", a souligné le directeur général de l'Iata, Willie Walsh, saluant le "rythme extraordinaire de la reprise".

 

Néanmoins, "il semble que la pandémie a coûté quatre années de croissance au secteur", a remarqué M. Walsh lors d'une "journée presse" au siège de son organisation à Genève, en Suisse. "À partir de 2024, les prévisions montrent que nous pouvons nous attendre à des trajectoires de croissance plus normales, tant pour les passagers que pour le fret", selon le directeur général.

La forte reprise de 2023 s'est traduite par des prix de billets élevés, la demande de voyages étant supérieure aux capacités des compagnies, contraintes par des livraisons retardées d'aéronefs et d'autres difficultés opérationnelles. Sans se retourner, cette tendance semble devoir ralentir en 2024, selon l'Iata. Parallèlement, les taux de remplissage des avions ont déjà retrouvé leur niveau d'avant-crise.