Plusieurs dizaines de chauffeurs Uber se sont rassemblés dans le calme vendredi en milieu d'après-midi au niveau de la porte Maillot à Paris pour protester contre la baisse des tarifs pratiqués par l'entreprise de VTC.
La décision d'Uber. Mercredi, Uber a réduit de 20% les tarifs de ses courses en véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC) à Paris, quelques semaines après le lancement d'offres commerciales agressives de compagnies de taxis.
"On se retrouve à faire du Uber pop". Des dizaines de berlines noires étaient garées devant le palais des congrès devant plusieurs cars remplis de gendarmes mobiles, sans bloquer la circulation, a constaté l'AFP. Les organisateurs revendiquent 300 manifestants et envisageaient peu avant 17 heures de mener une opération escargot sur le périphérique.
"Il y a deux jours, à 22 heures, Uber a décidé de baisser ses tarifs de 20% sans jamais nous consulter. On veut qu'ils nous reçoivent pour revenir à des tarifs décents, c'est-à-dire pas 60 heures par semaine pour le Smic, on veut un vrai partenariat avec Uber", a expliqué Pierre Chartier, secrétaire de l'association CAPA-VTC. "Le minimum de course est passé de huit euros à cinq euros. Nous les professionnels, on se retrouve à faire du Uber pop et ils nous expliquent même pas tout ça", s'est énervé Farid, 38 ans, chauffeur depuis trois ans, réclamant "le rétablissement des anciens prix".
La réponse d'Uber. Uber France a affirmé prendre acte de ce "mécontentement" des chauffeurs, déjà rassemblés devant le siège de la société vendredi matin. Selon un porte-parole de l'entreprise, "la très grande majorité des 10.000 partenaires chauffeurs VTC actifs sur la plateforme Uber à Paris a accueilli les baisses tarifaires sur UberX et uberPOOL favorablement, puisqu'elle leur permet de s'adresser à des clientèles auxquelles le marché offre peu de solutions".