Le parc d'attraction Avalonys, sur le thème des légendes arthuriennes, ne sera pas construit comme prévu à Guipry-Messac, en Ille-et-Vilaine, au sud de Rennes, a annoncé mardi le porteur du projet, après de fortes oppositions locales.
"Le projet reste le même dans son ADN, il change juste de localisation", a assuré Aurélien Loro, président d'Enez Aval, confirmant une information du quotidien Ouest-France. Enez Aval devait implanter ce parc sur 80 hectares de terres agricoles à Guipry-Messac, une commune de 7.000 habitants, pratiquement à mi-chemin entre Rennes et Nantes. "Le contexte (local, ndlr) n'est pas propice à mener un projet de ce type-là jusqu'au bout. À un moment, il faut se rendre à l'évidence", a-t-il ajouté.
Les syndicats agricoles opposés au projet. Alliance inédite, l'ensemble des syndicats agricoles étaient opposés à ce projet. La chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine a également pris position contre le projet. Une association d'opposants, la Puce de Cormeré, a aussi multiplié les réunions publiques et les actions de sensibilisation. "Les 27 associés, membres fondateurs de la société Enez Aval, ont décidé de porter le projet sur un autre site, sur un autre territoire, en Bretagne", a annoncé Enez Aval dans un communiqué.
Un projet "pas abandonné" selon le promoteur. Aurélien Loro n'a pas souhaité communiquer le nom du nouveau site retenu, se contentant d'assurer que le projet n'était "pas abandonné". "Enez Aval s'est vue proposer ces dernières semaines plusieurs sites, dont un en particulier a retenu l'attention des associés: il présente toutes les caractéristiques nécessaires au développement d'un grand parc à thème mêlant histoire, innovation et développement durable", précise la société dans son communiqué.
Un coût estimé à 100 millions d'euros. Selon Enez Aval, le coût du projet, qui s'appuierait sur les dernières technologies, est estimé à 100 millions d'euros. Il pourrait créer 200 emplois et accueillir 500.000 visiteurs par an. La région Bretagne a accordé une avance remboursable de 100.000 euros à la société pour le financement d'études préalables.