La contribution de la France au budget de l'Union européenne va augmenter pour atteindre 20,2 milliards d'euros en 2018, selon le projet de loi de finances pour l'an prochain présenté mercredi par le gouvernement. La contribution française au budget européen, qui résulte d'un cadre pluriannuel négocié par la France avec ses partenaires au sein de l'Union, va ainsi gonfler de 2,3 milliards par rapport en 2017, a précisé Bercy.
S'exprimant lors d'une conférence de presse, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a une nouvelle fois promis une sortie rapide de la France de la procédure de déficit public excessif engagée contre elle par l'Union européenne. "Il faut respecter l'Europe, la France qui ne tient pas ses engagements budgétaires, qui accumule les déficits et qui se trouve en procédure de déficit public excessif est une France dont la parole politique a perdu toute crédibilité", a estimé le ministre, tout en assurant que le niveau de déficit public serait ramené à 2,9% du Produit intérieur brut en 2017 et 2,6% en 2018.
Taxer les géants du numérique : cheval de bataille du gouvernement. Bruno Le Maire a par ailleurs réaffirmé les chevaux de bataille du gouvernement français à l'échelon européen, insistant tout particulièrement sur la question de la taxation des géants du numérique et celle de la concurrence fiscale en Europe. Il a notamment plaidé pour "taxer de manière juste et équitable tous les géants du numériques qui opèrent en France et en Europe, (...) sans payer leur juste contribution aux trésors publics des nations européennes", a taclé le ministre.
Réduire les écarts entre les taux d'imposition européens. En outre, "nous lutterons contre le dumping fiscal en Europe, (...) nous fixons désormais un objectif clair, réduire les écarts entre les taux d'imposition européens à la fin du quinquennat et faire dépendre de cette réduction de l'écart le versement des aides européennes pour les fonds structurels", a-t-il ajouté. Mardi, Emmanuel Macron a proposé lors d'un discours à La Sorbonne une série de propositions pour relancer le projet européen, notamment la création d'un ministre des Finances de la zone euro, d'un budget autonome et d'un contrôle parlementaire spécifique.