Coronavirus : Bruno Retailleau veut que la France passe "aux 37 heures payées 37"

Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, appelle à ce que les 37 heures de travail deviennent la règle.
Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, appelle à ce que les 37 heures de travail deviennent la règle. © Europe 1
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Ariel Guez
Invité de la matinale d'Europe, le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retaillau, a indiqué qu'il était favorable à une augmentation du temps de travail des Français à la fin du confinement, pour faire face aux conséquences d'une crise économique qui "va être énorme".
INTERVIEW

Faudra-t-il travailler plus à la sortie du confinement ? Lors du week-end pascal, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux estimait qu'il faudrait "se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique, et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire". Depuis, le débat anime l'ensemble de l'échiquier politique, et à droite, si le vice-président des Républicains Guillaume Peltier affirme qu'il fallait "d'abord parler du salaire", Bruno Retailleau indique qu'il pense "qu’on pourrait passer aux 37 heures payées 37".

Au micro d'Europe 1, le président du groupe Les Républicains explique sa position par la dureté de la crise économique qui va suivre la crise sanitaire du coronavirus. "La crise actuelle va être énorme. On va perdre peut-être 10 % de croissance cette année, la richesse qui est détruite est extraordinairement importante", dit-il.

"On ne se tire d’un mauvais pas que par un surcroît d’effort"

"Pour la dernière crise (la crise des subprimes en 2008-2009, ndlr), nous avions retrouvé notre niveau de richesse d’avant la crise quatre ou cinq ans après", rappelle Bruno Retailleau. "Là, ça pourrait mettre toute une décennie", prévient-il au micro d'Europe 1. "On ne se tire d’un mauvais pas, dans nos expériences personnelles et collectives, que par un surcroît d’effort", conclut le patron des sénateurs LR, réaffirmant qu'il est pour que soient instaurées "les 37 heures payées 37".