Joon prend son envol. Les avions de la nouvelle compagnie à bas prix d'Air France décolleront pour la première fois de Paris-Charles-de-Gaulle vendredi matin. Après de longs mois de négociations avec les syndicats d'Air France, Joon volera dans une premier temps vers l'Europe, avant de partir pour des contrées plus lointaines à l'été 2018. Mais alors que propose la compagnie pour son lancement ? De quelles ressources dispose-t-elle ? Peut-elle vraiment émerger face aux marques déjà bien installées que son easyJet et Ryanair ?
9 mois
C'est le nombre de mois qui ont été nécessaires pour boucler les négociations entre la direction d'Air France et les syndicats de la compagnie, de pilotes comme de PNC (personnels naviguant cabine). Air France ne peut en effet pas créer de nouvelles compagnies ou transférer certaines opérations sans l'accord des syndicats de pilote. L'accord définitif entre les pilotes et la compagnie a été signé cet été alors que le projet avait été présenté en novembre 2016.
15 à 18%
C'est l'objectif de réduction des coûts - par rapport à Air France - fixé par la direction. Pour arriver à faire baisser la facture, les PNC de Joon sont recrutés à l'extérieur avec des conditions moins avantageuses. Ils seront rémunérés 40% moins cher que les hôtesses et stewards d'Air France avec "20% d'économie portant sur la rémunération et 20% liés à des efforts de productivité", précise la direction d'Air France. Les pilotes, eux, seront ceux d'Air France, affectés spécialement sur les vols de Joon.
4 destinations
Pour son lancement le 1er décembre, Joon desservira quatre destinations en Europe : Berlin, Barcelone, Porto et Lisbonne. Elle reprend donc des lignes actuellement desservies par Air France. A terme, Joon proposera cependant un mélange entre des liaisons précédemment assurées et de nouvelles lignes. A partir du 25 mars, Rome, Naples, Oslo et Istanbul viendront s'ajouter à la liste. Suivront Fortaleza, Malé, Le Caire, Le Cap et Téhéran avec l'ouverture du réseau long-courrier au printemps 2018.
28 avions
D'ici 2020, Joon devrait disposer d'une flotte de 20 avions moyen et long-courriers. Les vols moyen-courriers seront assurés par 18 avions de la famille Airbus A320 actuellement présents dans la flotte d'Air France. Les vols long-courriers s'effectueront avec 10 Airbus A340 récupérés auprès d'Air France et A350 encore en attente de livraison.
2 classes
Sur moyen-courriers, les avions seront divisés en deux classes : "Business" et "Economy". Dans un cas comme dans l'autre, les sièges et l'espace pour les jambes sont les mêmes que dans les avions d'Air France. En Business, le repas est également identique à celui proposé sur les vols de la maison-mère. En Economy, en revanche, seule une boisson chaude est offerte. Les autres services (snacks, sodas...) sont facturés à la carte.
35 euros
Joon a beau refuser l'étiquette low cost, la compagnie propose les mêmes prix que easyJet et Ryanair. Pour le lancement, des billets ont été mis en vente sous la barre des 40 euros. Par la suite, le prix minimum devrait se situer entre 40 et 45 euros.