Patrice Caine a le sourire. A l'occasion d'une visite de François Hollande à l'usine de Gennevilliers jeudi, le PDG du groupe Thales a annoncé la création de 6.000 personnes dans le monde. En France, "2.000 à 2.500" personnes seront recrutées, précise-t-il vendredi sur Europe 1. Un recrutement rendu possible grâce "à une stratégie qui a porté ses fruits depuis deux, trois ans. Les prises de commandes reviennent, on aura fait 19 milliards l'année dernière, +30% par rapport à 2014, c'est considérable dans nos métiers", détaille le PDG du groupe spécialisé dans l'aérospatial, la sécurité et la défense.
Un enjeu d'"1 milliard" dans la construction de 12 sous-marins. Autre bonne nouvelle pour le groupe, l'annonce cette semaine de l'Australie du choix de l'industriel français DCNS, pour construire douze sous-marins. "On est actionnaire, donc 35% de la création de valeur issue de ce contrat, nous en bénéficierons. Nous sommes aussi fournisseurs potentiels d'un certain nombre de sous-systèmes sur ces sous-marins", explique-t-il. Entre les sonars, les systèmes de communication ou encore les périscopes, "l'enjeu est à peu près d'un milliard pour Thalès".
Poursuite les travaux de recherche et développement. Pour poursuivre ces bons résultats, Patrice Caine mise notamment sur l'investissement et ne craint pas le transfert de technologies avec les Australiens. L'entreprise consacre 20% de son budget à la recherche, "2 à 3 milliards d'euros par an". "Le but c'est de pédaler plus vite que les autres, c'est de continuer d'investir pour avoir un temps d'avance non pas par rapport à un pays qui achète mais par rapport à nos compétiteurs", poursuit Patrice Caine qui reste confiant sur l'avance de son entreprise. "Si on se différencie, c'est parce qu'on offre des choses que personne d'autre ne sait faire dans le monde"