Fusion avec FCA : nouveau conseil d'administration de Renault mercredi, "intérêt" confirmé pour le projet

Le projet de fusion entre Renault et FCA a reçu le soutien du gouvernement.
Le projet de fusion entre Renault et FCA a reçu le soutien du gouvernement. © Montage via AFP
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avec AFP , modifié à
Les discussions se poursuivent au conseil d'administration de Renault sur la proposition de fusion initiée par le groupe Fiat-Chrysler.

Un nouveau conseil d'administration de Renault se réunira mercredi pour continuer d'étudier "avec intérêt" la proposition de fusion formulée par le groupe italo-américain Fiat Chrysler (FCA), a annoncé le constructeur français mardi dans un communiqué.

Proposition étudiée "avec intérêt"

"Le conseil d'administration a décidé de continuer d'étudier avec intérêt l'opportunité d'un tel rapprochement et de prolonger les échanges sur ce sujet. Il se réunira à nouveau le mercredi 5 juin en fin de journée", a annoncé Renault.

Des discussions intenses se sont poursuivies mardi pour tenter de satisfaire les demandes de garanties de l'Etat français, premier actionnaire du groupe au losange avec 15% du capital. Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, avait aussi appelé mardi matin le patron de Nissan, Hiroto Saikawa, allié du constructeur français.

Création envisagée d'une nouvelle holding

 

Ce dernier avait affirmé lundi ne pas être opposé au mariage avec FCA, tout en estimant qu'il nécessiterait de "revoir fondamentalement" le partenariat franco-japonais. Nissan possède deux représentants sur les 19 du conseil. Si le conseil approuve mercredi les grandes lignes du projet, il pourrait décider de l'ouverture de négociations exclusives avec FCA pour former le numéro 3 mondial de l'industrie automobile dans le cadre d'une "fusion entre égaux".

Le projet prévoit la création d'une holding basée à Amsterdam et détenue à 50-50 par les actionnaires de Renault et FCA. La nouvelle entité serait cotée à Paris, New York et Milan. La famille Agnelli, qui possède 29% de Fiat Chrysler, verrait sa part mécaniquement diluée à 14,5%, mais elle serait de loin le premier actionnaire, pesant près du double de l'Etat français qui tomberait à 7,5% du capital.