Si vous avez prévu de partir en vacances avec EasyJet durant ces vacances de Noël, il va peut-être falloir vous raviser. La grève des hôtesses de l'air et stewards de la compagnie provoque vendredi l'annulation d'une quarantaine de vols, principalement en France. Et ce n'est pas tout. Les syndicats ont décidé de reconduire leur mouvement les 31 décembre et 1er janvier prochain. "La responsabilité de ce nouvel appel à la grève incombe à la direction, cette dernière n'ayant pas pris contact avec nous", a annoncé vendredi le SNPNC-FO, syndicat majoritaire.
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1.200 vols restent programmés vendredi. Au total, ce sont 1.200 vols qu'EasyJet a programmé pour la journée du vendredi 26 décembre. Sur ce total, seuls 38 vols ont été recensés comme annulés, principalement sur des lignes françaises mais aussi au départ de Milan et Barcelone.
Pourquoi cette grève ? Le syndicat majoritaire de navigants SNPNC-FO ainsi que l'Unac réclament une meilleure gestion des plannings. "On a remarqué une augmentation flagrante ces derniers temps des plannings qui changent constamment, jusqu'à une vingtaine de fois par mois", rapporte à Europe 1 Laeticia Oulaitoh, chef de cabine chez EasyJet et déléguée syndicale Unac. C'est "énorme", juge-t-elle. Dans un tel contexte, "impossible d'avoir une vie familiale", a-t-elle ajouté.
"C'est un chantier très compliqué sur lequel on travaille", a assuré le directeur général d'EasyJet France, qui dit cependant comprendre la "frustration" du personnel sur le sujet.
Les syndicats souhaitent aussi une meilleure participation aux bénéfices alors que l'actionnariat d'entreprise (la distribution d'actions aux salariés) au sein d'EasyJet a baissé de 25%. Le bénéfice opérationnel est pourtant en hausse de 22%. Enfin, ils demandent "la création d'une prime d'intéressement aux bénéfices digne des énormes bénéfices réalisés par EasyJet", a expliqué Laurent Nicolas du SNPNC-FO.
Un dialogue sociale en panne ? Impossible d'éviter la grève selon Laeticia Oulaitoh de l'Unac. "Le dialogue social est quasi impossible chez EasyJet car on se heurte à un mur", selon elle. "On reçoit un "non" dogmatique à tout ce qu'on demande", rapporte-t-elle. "Avant d'arriver à cette grève, il y a eu une veille sociale activée, des réunions de conciliation, plutôt des pseudos réunions pour le coup, car la compagnie est venue sans volonté réelle de négocier", a-t-elle dénoncé.