C'est une annonce qui a dû ravir des millions de Français. Jeudi soir, le président de la République a promis qu'aucun impôt supplémentaire ne serait créé d'ici la fin de son quinquennat. Mais la déclaration de François Hollande comporte une nuance, et elle est de taille. "Il y aura une baisse d'impôt telle que je l'ai annoncée. Il n'y aura rien au-delà de ce qui a été annoncé", a détaillé le président de la République. Europe1 vous explique pourquoi l'annonce de François Hollande ne signifie pas pour autant la baisse des impôts.
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Une promesse non-tenue en 2013. Le 28 mars 2013, François Hollande déclarait déjà : "Pour 2014, il n'y aura aucune augmentation d'impôt." Et à l'été de cette même année, le président de la République avait annoncé une "pause fiscale", après les fortes hausses en 2012. Mais cette promesse ne s'était pas traduite dans les faits, bien au contraire. En 2013, le nombre de foyers imposables avait augmenté. Le taux de prélèvements obligatoires avait ainsi progressé de 44,9% en 2012 à 46,2% en 2013.
Des hausses d'impôts déjà décidées. "Il n'y aura rien au-delà de ce qui a été annoncé". Cette précision de François Hollande est de taille. Elle signifie que plusieurs hausses d'impôts, déjà décidées par le gouvernement, entreront bien en vigueur. Le prix du litre du gazole va ainsi progresser de 4 centimes. La redevance télé, elle, va augmenter de 3 euros pour s'élever à 136 euros. Sans oublier une surtaxe sur la taxe d'habitation pour les Français qui ont des résidences secondaires dans des zones en manque de logements. Enfin, les hauts revenus vont être pénalisés par la modulation des allocations familiales, qui entraînera une baisse de leur pouvoir d'achat.
L'Etat ne décide pas tout. Surtout, la promesse de François Hollande pourrait être totalement contredite. En effet, le gouvernement ne décide pas de tous les impôts, puisque les collectivités territoriales ont la main sur de nombreuses taxes. D'autant que les spécialistes de la question en sont persuadés : les taxes d'habitation et les taxes foncières devraient augmenter l'an prochain. Et avec la baisse de la dotation de l'Etat aux collectivités, ces dernières vont bien devoir dégager de nouvelles recettes. Ce qui va passer forcément par une hausse des impôts locaux. La baisse des taxes, locales ou non, ce n'est peut-être pas pour tout de suite.
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