Le 10 mars 2000 est une date importante dans l’histoire d’internet. Elle marque l’apogée de la bulle internet. Ce jour-là, l'indice Nasdaq de New York, qui concentre les valeurs technologiques et d’internet, caracole à 5.048 points. Un record qui allait être suivi par une chute des marchés de la "nouvelle économie". Un recul de 27 % durant les deux premières semaines d'avril et de 39,3 % sur un an. A la fin de l’année, les nouvelles technologies de l'information et de la communication avaient perdu de leur superbe et entraînaient la dégringolade du Nasdaq à 2.470,52 points.
La "nouvelle économie" séduit
L’emballement commence avec l’introduction en bourse en 1995 de Netscape, le premier navigateur. Les investisseurs parient frénétiquement sur la "nouvelle économie", qu’ils comparent à une nouvelle révolution industrielle. Les start-ups poussent alors comme des champignons et les stock-options se répandent. La valeur des nouvelles sociétés est souvent surestimée et le système finit par éclater sous forme de krach boursier.
Les survivants
Certains entrepreneurs ont réussi à sauver leurs plumes en revendant leurs sociétés avant l’éclatement de la bulle. C’est le cas en France des créateurs de la messagerie Caramail. Si beaucoup de start-ups sont restées sur le carreau, une nouvelle industrie et de nouveaux champions ont émérgé comme Amazon, eBay et Yahoo à l'échelle mondiale ; ou Free, Meetic et Rue du commerce en France.
Gauthier Picquart raconte :
Dans la décennie qui s’est écoulée, les start-ups qui ont survécu sont devenues des mastodontes. La révolution prédite pendant la bulle internet a bien eu lieu. "Cela a juste mis beaucoup plus de temps qu'on ne le pensait", constate, l’un des principaux entrepreneurs du web français, Loïc Le Meur, dans Le Monde. Et aujourd’hui les investisseurs se sont détournés des valeurs internet au profit des valeurs vertes, ce qu’on appelle le green business.
– Quels souvenirs avez-vous de la bulle internet ?