Europe 1 vous révélait qu'en mars dernier, le marché des locations repartait à la hausse. En ce mois de juillet, c'est au tour des ventes dans l'immobilier de repartir à la hausse. La fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) publie ces chiffres jeudi et, comme pour les autres réseaux, les chiffres de vente, même s'ils ne retrouvent pas leur niveau d'avant crise, sont en augmentation par rapport à l'année dernière. Avec des taux d'intérêts bas et des prix qui stagnent, la confiance des ménages est bel et bien de retour.
Des prix quelques fois en baisse. Toutes les agences le disent : les acheteurs reviennent sur le marché et les ventes augmentent. Le réseau Guy Hoquet relève par exemple une hausse de 9,4% entre janvier et juin 2015. Du côté de la FNAIM, alors que le nombre des transactions annuelles stagnait depuis trois ans autour des 700.000, il s'établit à 707.000 sur les 12 derniers mois.
Les professionnels avancent plusieurs raisons à cette embellie : des taux de crédits très bas, des prix stables et même quelquefois en baisse, surtout à Paris. Nathalie Naccache, qui tient une agence immobilière dans la capitale a vu ses ventes augmenter de 30% ces derniers mois. "Tous les segments d'activité dans l'immobilier ont repris, c'est-à-dire à la fois la partie studio, les deux pièces, les trois pièces mais aussi les grands appartements", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "Sur Paris, on a quand même eu un phénomène important qui est une baisse de prix tout à fait correcte et des taux d'intérêts extrêmement bas, donc des très bonnes conditions et un pouvoir d'achat augmenté pour les acquéreurs", ajoute-t-elle.
Des primo-accédents plus nombreux. Par conséquent, il est plus facile de devenir propriétaire et le nombre de personnes qui achètent leur maison ou leur appartement pour la première fois augmentent. Century 21 relève une hausse de 4% chez ces acheteurs sur la dernière année.
Dans l’agence lyonnaise de Patrick Arnaud, le chiffre des primo-accédants, qui a doublé sur un an, soutient la reprise. Son chiffre d’affaire a augmenté de 5 % sur les 12 derniers mois grâce notamment à des acheteurs qui se décident plus rapidement. "Dans la pratique, là où auparavant, on était sur deux mois et demi, on est maintenant plus près des deux mois parce que les prix sont plus raisonnables qu'il y a deux ans et aussi parce que les crédits sont attractifs", analyse pour Europe 1 Patrick Arnaud. Selon lui, les particuliers qui font l'acquisition d'un bien immobilier "préfèrent saisir l'opportunité tout de suite plutôt que d'attendre six mois et de rater le coche".
Ces trois derniers mois, la hausse des ventes a été particulièrement forte. Le printemps et le début de l'été sont des périodes propices aux achats et aux ventes, afin d'être prêt pour la rentrée de septembre.