Le prix des sushis s'est envolé ces derniers mois, conséquence directe de l'inflation. 1:34
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Noa Moussa, édité par Romain Rouillard , modifié à
La vague inflationniste mets à mal le secteur du sushi. Ce met japonais, très apprécié en France, voit son prix s'envoler et les consommateurs s'en détournent peu à peu. Au point que la chaîne Planet Sushi a failli disparaître après son placement en liquidation judiciaire début mars.

L'inflation aura-t-elle raison des sushis ? Depuis plusieurs mois, ce plat typique de la cuisine japonaise s'affiche à des prix prohibitifs, conséquence directe de la hausse généralisée des prix. De quoi refroidir les consommateurs qui se détournent de plus en plus de ce mets devenu bien trop cher. La chaîne Planet Sushi a même été placée en liquidation judiciaire début mars, faute de clients suffisamment nombreux.

Mélanie, une mère de famille de 46 ans, avait pour habitude de manger des sushis au moins une fois par semaine. En raison de l'envolée des prix, elle a dû se résoudre à en consommer beaucoup moins. "J'ai réduit ma consommation à une fois par mois environ. Et finalement, j'ai investi dans un kit de fabrication de sushis maison qui m'a coûté 20 euros. C'est beaucoup plus économique, j'ai juste à acheter les ingrédients de base pour faire des sushis. Et c'est surtout très ludique puisque je peux faire ça avec ma fille", explique-t-elle au micro d'Europe 1. 

Les enseignes connaissent un recul du nombre de clients

L'an dernier, les ventes de sushis ont reculé de 5 à 7% en raison de leurs prix. "Au niveau du sushi, on est sur le plat qui est le plus cher avec des prix de l'ordre de 19-21 euros, contre des pizzas ou des burgers qui sont plutôt autour des 10-15 euros. On est sur un produit qui est en compétition avec le poke bowl qui est la grosse tendance de restauration rapide. Donc tout ça met le secteur du sushi dans une position assez compliquée", explique Thomas Graffagnino, expert en consommation au sein du cabinet SIA Partners. 

De façon générale, l'ensemble de la restauration rapide connaît des difficultés avec une baisse de 7% du nombre de clients l'an dernier dans les enseignes du secteur.