Amazon poursuit sa politique de diversification. Après avoir signé cette année un accord avec Monoprix pour la livraison de denrées alimentaires sur Paris, le géant du e-commerce lance cette fois une nouvelle boutique avec 2.000 produits en provenance des régions françaises.
Frédéric Duval, directeur général d'Amazon France, l'a annoncé mercredi au micro d'Europe 1 lors de l'interview éco d'Emmanuel Duteil. "Dans le cadre des États généraux de l'alimentation, qu'Emmanuel Macron a lancés, un sujet a émergé, c'est celui de la juste reconnaissance des savoir-faire français et la juste rémunération des producteurs français", a-t-il expliqué. "On lance donc cette boutique dans cet esprit-là. Elle va permettre à tous les producteurs de France de vendre directement, en circuit court, leurs produits."
Écoutez l'interview intégrale de Frédéric Duval à 22h20 dans le grand journal de la nuit d'Isabelle Millet. Le replay de l'émission est à retrouver ici.
15% du montant des ventes pour Amazon. Pour apparaître sur ce nouveau marché, les producteurs doivent reverser 15% du montant de leurs ventes au site et s'acquitter d'une cotisation de 39 euros par mois, cotisation qui sera offerte pour les trois premiers mois, "pour que chaque producteur puisse se faire un avis sur cette boutique des producteurs".
"Notre ambition, c'est d'enlever les barrières, financières et technologiques, pour que ces producteurs puissent vendre leurs produits comme ils le souhaitent", résume Frédéric Duval. "Aujourd'hui, peu d'entreprises françaises, de TPE (très petites entreprises) ou PME (petites et moyennes entreprises) vendent en ligne, nous ne sommes qu'au 13ème rang européen. Les entreprises françaises sont beaucoup moins digitalisées que leurs homologues espagnoles, italiennes, anglaises, ou allemandes."
Pour la livraison de leurs denrées, les producteurs auront le choix entre deux options. "Le producteur fixe son prix, sa campagne promotionnelle, la quantité de stocks… Il est totalement maître de sa politique commerciale", détaille Frédéric Duval. "Ensuite, deux options s'offrent à lui effectivement : ou il expédie lui-même le produit, ou il confie ce travail aux équipes d'Amazon." Principalement axée sur l'agro-alimentaire, cette offre pourrait ensuite être élargie à d'autres secteurs. "On pourrait imaginer que des producteurs de chaussures, de pièces en bois, ou d'autres produits encore, puissent se joindre à cette boutique", conclut Frédéric Duval.
7.500 intérimaires recrutés pour les fêtes de fin d'année. Pour Amazon, la période la plus faste de l'année arrive : celle des fêtes de fin d'année, qui sera précédé du "Black Friday", le vendredi 23 novembre prochain. 7.500 intérimaires vont être engagés sur la période afin de faire face à l'afflux de commandes sur le site. "Nous avons 7.500 CDI en France, auxquels s'ajoutent ces intérimaires et les 10.000 emplois indirects créés par la Marketplace. On a vraiment une entreprise qui participe activement à l'économie française", insiste Frédéric Duval, qui ne manque pas d'ajouter que celle-ci "paie tous les impôts qu'elle doit à l'État français".