C'est une déclaration à un milliard de dollars. L'action boursière de la société GoPro, qui commercialise les fameuses caméras miniatures antichocs et étanches, a perdu 10% lundi. En cause : les propos du journaliste spécialisé en F1 Jean-Louis Moncet vendredi sur Europe1, au sujet de l'accident de Michael Schumacher.
La phrase. "C'est le pilier de la GoPro, qu'il avait fixé sur le casque, qui a abimé son cerveau", avait alors avancé le journaliste, assurant avoir eu la famille du pilote au téléphone. Les places boursières étant fermées le week-end, c'est lundi que le groupe a commencé à en ressentir les effets.
>> Voici la vidéo de l'interview (le passage concerné est à partir de 6'20) :
GoPro vraiment responsable ? L'hypothèse de Jean-Louis Moncet est également celle avancée par plusieurs médias britanniques. Mais les rapports officiels tendent plutôt vers une non responsabilité de la marque. L'enquête pénale la concernant a même été classées sans suite.
L'image de GoPro écornée. Il n'empêche : l'image publique de GoPro s'affaiblit. Elle avait déjà été écornée avec les affaires Merah ou Nemmouche, des criminels qui utilisaient la petite caméra pour se filmer. Mais là, c'est une toute autre affaire, qui pourrait se ressentir sur les ventes. Car GoPro cible particulièrement les amateurs de sports extrêmes. Et sa mise en cause, même erronée, dans l'accident de Schumacher pourrait associer son image à celle d'un danger.