La France va supprimer ses aides à l'exportation pour les projets de centrales électriques à charbon, a confirmé mercredi Manuel Valls. "Le président de la République l'a dit et je le répète: la France supprimera l'assurance-crédit à l'export des centrales à charbon sans stockage de CO2", a déclaré le Premier ministre devant le Conseil national de la Transition écologique (CNTE) qui réunit ONG, élus et représentants d'entreprises et des syndicats.
La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, doit toutefois encore annoncer "le calendrier concret de retrait", a précisé le Premier ministre. François Hollande avait fait cette promesse fin novembre à la conférence environnementale, mais certaines ONG craignaient une reculade du gouvernement.
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Les ONG veulent des dates. Au final, seuls les projets prévoyant le captage et le stockage du CO2 - les moins polluants mais très peu nombreux à l'heure actuelle - pourront donc continuer à bénéficier des garanties publiques françaises à l'export vers les pays en développement. En revanche, les centrales à charbon dites "supercritiques", plus efficaces mais encore très polluantes, sont bien exclues du champ des aides.
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Plusieurs ONG environnementales participant à la réunion ont salué la mesure mais ont toutefois immédiatement appelé le gouvernement à préciser le calendrier. "Une bonne nouvelle pour le climat si ça s'applique immédiatement", a déclaré le Réseau Action Climat sur Twitter. Toujours sur le réseau social, la Fondation Nicolas Hulot, via son porte-parole Matthieu Orphelin, a demandé à Manuel Valls de "préciser d'urgence" le calendrier.