Le menace des routiers a été mise à exécution jeudi soir mais elle a finalement été de courte durée. La CFDT Route a bloqué des routes et des entrepôts en région parisienne de jeudi soir, 20 heures, jusqu'à vendredi matin, 3 heures. Le principal syndicat des transports routiers avait prévenu que les accès au marché de Rungis seraient particulièrement visés, avant de finalement se rabattre sur le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, où les routiers se sont rassemblés. Cette action visait à peser sur les négociations salariales avec le patronat, juste avant les fêtes de Noël.
Des propositions "inacceptables". "Ça peut gêner les gens, oui, mais on est obligés de manifester", s'est justifié Thierry Cordier, le secrétaire général de la CFDT Route, au micro d'Europe 1. La CFDT juge "inacceptables" les propositions des organisations patronales qui n'accepteraient qu'un alignement sur le salaire minimum.
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Des négociations salariales au point mort. A l'origine de ce mouvement social : les négociations salariales avec les patrons du secteur, au point mort à l'heure actuelle. Le syndicat réclame 20 centimes de plus que le Smic horaire brut, fixé en 2014 à 9,53 euros, pour l'ensemble des salariés des transports (route, logistique, transport de fonds, etc.). "Le patronat n'entend pas négocier. La CFDT va faire les opérations qu'elle a dit, sur des lieux stratégiquement importants pour l'économie", a averti Thierry Cordier.
Une autre grève en janvier. Le numéro un du Medef, Pierre Gattaz, avait répondu en estimant que faire grève, "vu le contexte économique en France, n'est pas très responsable". "Aujourd'hui, par rapport à la crise et aux grandes difficultés des entreprises, ce n'est pas le moment d'augmenter les salaires", avait-t-il ajouté. La prochaine réunion avec le patronat est prévue le 20 janvier 2015. Une grève reconductible des routiers est par ailleurs prévue à partir du 18 janvier au soir par une intersyndicale, dont ne fait pas partie la CFDT.