Les députés français ont adopté mardi la première partie - celle des recettes - du projet de loi de finances pour 2018 qui comporte notamment la suppression de l'impôt sur la fortune (ISF), la fin progressive de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, et la création d'un prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus du capital.
365 voix pour, 172 contre. Le texte a été adopté par 365 voix pour et 172 contre. Les députés En Marche-MoDem ont unanimement voté pour, les socialistes, communistes et Insoumis tous contre, comme le groupe LR, à deux abstentions près (Olivier Dassault et Sébastien Huyghe), pour des raisons différentes. Les Constructifs LR-UDI ont majoritairement choisi l'abstention (19) ou le vote contre (2), mais 12 ont voté pour. L'annonce des résultats a été accueillie dans l'hémicycle par des applaudissements debout de la majorité. En 2012, la première partie du projet de budget du quinquennat Hollande avait été votée par 319 voix contre 223 en première lecture.
L'ensemble du budget voté le 21 novembre. À l'issue de l'examen de cette partie recettes, le déficit budgétaire pour 2018, qui était initialement fixé à 82,894 milliards d'euros, s'établit à 83,100 milliards d'euros soit une dégradation de 206 millions d'euros. Après le vote de la partie recettes du PLF, les députés ont engagé dans la foulée l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, un vote solennel étant prévu le 31 octobre avant que ne commence l'examen de la seconde partie du PLF, celle des dépenses. Le vote solennel sur l'ensemble du PLF est fixé au mardi 21 novembre. Le Sénat procédera ensuite à l'examen de ce projet de budget dont l'adoption définitive devra intervenir au plus tard le 22 décembre.