La prime d'activité, aide aux travailleurs à revenus modestes, a été versée à 2,67 millions de foyers en décembre 2017, un chiffre stable après une forte progression, tandis que le nombre de foyers touchant le RSA a diminué, selon des chiffres publiés jeudi par la Cnaf.
Une prime d'activité pour 186.000 foyers supplémentaires. Concernant la prime d'activité, le nombre de bénéficiaires a augmenté de 7,5% par rapport à décembre 2016, soit 186.000 foyers supplémentaires résidant en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer (y compris Mayotte).
De nombreuses familles monoparentales concernées. Fin 2017, 22% de ses bénéficiaires étaient des familles monoparentales, dont 28% vivaient avec au moins un enfant âgé de moins de 6 ans, note la Caisse nationale d'allocations familiales dans une lettre de conjoncture trimestrielle. La proportion de familles monoparentales dépasse les 35% dans les départements d'outre-mer.
5,06 milliards d'euros pour la prime. En 2017, les Caisses d'allocations familiales ont versé près de 5,06 milliards d'euros au titre de la prime d'activité, contre 4,57 milliards d'euros un an auparavant (+10,7%), est-il précisé. La prime d'activité, lancée en janvier 2016 pour remplacer le RSA-activité et la prime pour l'emploi (PPE), a connu une montée en charge très rapide dès sa première année.
Moins de foyers concernés par le RSA. Concernant le Revenu de solidarité active (RSA), destiné aux personnes sans ressources, il a été versé à près de 1,83 million de foyers résidant en France en décembre 2017, soit une baisse de 0,6% par rapport à l'année précédente (1,84 million). Cette diminution est toutefois "plus modérée que celles observées chaque trimestre depuis juin 2016", précise la Cnaf dans une seconde lettre de conjoncture publiée jeudi. Le montant moyen perçu était de 490 euros mensuels.
Un budget légèrement plus élevé. Fin 2017, les Caf avaient versé 10,63 milliards d'euros au titre du RSA socle, contre 10,59 milliards un an auparavant. Un montant relativement stable par rapport à 2016, la baisse du nombre de bénéficiaires ayant été compensée par l'augmentation du montant moyen versé, à la suite de revalorisations.