Le candidats du PS est arrivé vendredi après midi, avec quelques idées en tête. Le Portugal est en effet un pays symbolique à plusieurs titres pour Benoît Hamon, qui dénonce souvent l'austérité imposée par Bruxelles. Un pays gouverné par une coalition de socialistes, d'écologistes et de communistes qui pourrait lui donner des idées, aussi. Mais une question se pose : comment se porte le Portugal, aujourd'hui ?
Croissance faible et dette pharaonique. C'est un malade en convalescence. Malgré un véritable remède de cheval - gel des retraites, suppression de jours de congés, hausse des impôts etc -, le pays est loin d'être totalement rétabli. Ce qui va mieux : le déficit a été divisé par deux. Il est d'un peu plus de 2%, mieux qu'en France. Le chômage a reculé, et le tourisme se développe fortement. Sa politique pour attirer les retraités fonctionne, donc. ll faut dire qu'ils bénéficient d'un abattement d’impôts pendant 10 ans s'ils passent plus de 183 jours sur place.
Ce qui est encore tendu : la croissance est faible, le secteur bancaire est sous pression, plombé par ce que l'on appelle les créances douteuses c'est-à-dire par l'incapacité de certains clients qui ont fait des prêts à rembourser. Sans parler de la dette, qui est toujours stratosphérique.
Des idées à appliquer en France ? Mais Benoît Hamon n'a pas choisi le pays au hasard. Depuis un peu plus d'un an, le Portugal est en effet dirigé par une coalition qui le fait surement un peu rêver : socialistes, communistes et Verts. Et ils ont été élus sur un programme qui promettait de sortir de l'austérité. Pour le moment, le Premier ministre socialiste a plutôt bien réussi son exercice d'équilibriste. Il a notamment multiplié les gestes en faveur des classes moyennes, en desserrant notamment la pression fiscale sur les salaires. Ça pourrait servir de laboratoire à idées...