Encore un léger réajustement des méthodes d'Airbnb. En plein bras-de-fer avec les autorités de Barcelone, la société de location en ligne a annoncé de nouvelles mesures pour la ville espagnole, limitant le nombre d'annonces possibles et facilitant le paiement de taxes via le site.
Les utilisateurs d'Airbnb payeront leur taxe sur le site. Les propriétaires de logements dans le centre-ville, qui croule sous les touristes, n'auront plus le droit de poster qu'une seule annonce. Les voyageurs pourront régler les taxes touristiques en même temps qu'ils réservent leur logement. Ce système, déjà en place dans 220 villes ou régions du monde, a permis de récupérer plus de 170 millions d'euros, selon un communiqué d'Airbnb. Ces mesures devraient entrer en application à partir de mai.
Airbnb est dans le collimateur de la mairie de Barcelone, dirigée par l'ex-activiste anti-expulsions Ada Colau, qui veut mettre fin à la prolifération d'appartements touristiques, responsable de la flambée du prix des logements et même du départ de certains habitants. Airbnb "se moque du monde", a réagi le responsable du tourisme à la mairie de Barcelone, Agusti Colom, demandant à l'entreprise de respecter la loi et de retirer de sa plateforme les appartements sans licence d'hébergement touristique.
Airbnb veut un accord avec 700 villes. En novembre, les autorités ont lancé une procédure pour imposer une amende de 600.000 euros au site, également en conflit avec d'autres villes dans le monde. Airbnb avait annoncé à l'automne vouloir conclure des accords sur les taxes de séjour avec 700 villes au total, afin de limiter les risques d'éventuels changements de politique fiscale à son encontre.