"Les mesures annoncées" par Emmanuel Macron "répondent à l'essentiel des demandes", estime le patron du Medef

Geoffroy Roux de Bézieux, Medef, europe 1, 1280
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Geoffroy Roux de Bézieux, patron du Medef, a réagi à l'intervention d'Emmanuel Macron, lundi soir. "Il y avait des mesures urgentes à prendre pour éteindre l’incendie", a-t-il estimé au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1.
INTERVIEW

Geoffroy Roux de Bézieux a salué les mesures annoncées par Emmanuel Macron, lundi soir lors de son allocution. "Il y avait des mesures urgentes à prendre pour éteindre l’incendie" et celles-ci "répondent à l'essentiel des demandes" des "gilets jaunes", a estimé le patron du Medef au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1. Désormais, "il est temps de se remettre au travail", a-t-il poursuivi.

"Toutes les entreprises ne pourront pas" verser une prime de fin d'année. Le chef de l'État a notamment annoncé une prime exceptionnelle de fin d'année versée par les entreprises "qui le peuvent" à leurs salariés. "Toutes les entreprises ne pourront pas le faire" car "ce sera évidemment en fonction de la rentabilité des entreprises", a prévenu le patron des patrons. "Celles qui auront fait des résultats 2018 positifs pourront se mobiliser."

 

Geoffroy Roux de Béziers estime que le versement de cette prime risque d'être "plus compliqué" pour "les entreprises du commerce qui viennent de passer deux mois catastrophiques". Il rappelle par ailleurs, que "cette prime a déjà existé en 2008 sous Nicolas Sarkozy" : "A l'époque, il y avait un peu plus de 1,6 millions de salariés qui étaient couverts dans le privé, avec une moyenne de 260 euros."

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La défiscalisation des heures supplémentaires "est une bonne idée". Il s'est par ailleurs dit "très favorable" à la défiscalisation des heures supplémentaires, promise par Emmanuel Macron dès 2019. "C'est une bonne idée, c'est du pouvoir d'achat en plus immédiatement perceptible et ça permet que le travail paie."

Ces annonces doivent donc, selon le patron du Medef, suffire à "éteindre l'incendie" : "J'ai vu les 'gilets jaunes' hier soir (lundi, ndlr) dire : 'Ce n'est pas assez, on demande autre chose.' A un moment, il faut savoir arrêter." Faisant référence à différents sondages, il a estimé qu'"il y a maintenant moins de soutien à ce mouvement".