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Margaux Fodéré // Crédit photo : PIERO CRUCIATTI / AFP , modifié à
Dès la mi-octobre, les chaînes proposent chaque après-midi des téléfilms de Noël. Des productions aux scénarios sans profondeur, mais qui ­rencontrent leur public de plus en plus jeune. Les annonceurs voient une part de marché intéressante.

Ils peuvent paraître ringards. Pourtant, chaque année, les téléfilms de Noël diffusés l'après-midi font carton plein, même auprès des plus jeunes. "Ce n'est pas très glamour, mais on se prend assez rapidement au jeu. Du coup, en effet, on a des pics d'audience, notamment sur les 15-24 ans avec plus 50% d'audience", souligne Renaud Kayanakis, spécialiste des médias chez Sia Partners, cabinet de conseil en management.

Un pari gagnant pour les annonceurs

L'après-midi, les spots publicitaires sont moins chers qu'à d'autres moments de la journée, puisque l'audience est habituellement plus basse. Mais le pari des annonceurs s'est avéré gagnant avec le succès de ces téléfilms. Et les chaînes de télévision aussi y trouvent leur compte.

"Aujourd'hui, sur un téléfilm de Noël diffusé sur TF1, la chaîne est capable d'engranger 200.000 à 250.000 euros de revenus publicitaires. Quand on sait qu'un téléfilm de Noël coûte autour de 150.000 euros en production, que ce soit de l'achat de droits ou de production", détaille le spécialiste.

Les marges sont assez impressionnantes sur une période de la journée qui, habituellement, ne génère pas ce niveau de revenu. De quoi peut-être motiver une plus large production française, car pour l'heure, la grande majorité des téléfilms de Noël sont américains.