Lingerie : Indiscrète reprise par l'homme d'affaires Michel Gouzon

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avec AFP , modifié à
L'homme d'affaires Michel Gouzon, qui a vu son offre de reprise de la fabrique de lingerie Indiscrète acceptée par la justice, entend faire perdurer l'activité et développer la création. 

Le tribunal de commerce de Poitiers a accepté mardi l'offre de reprise de l'homme d'affaires Michel Gouzon pour la fabrique poitevine de lingerie Indiscrète, dont un dirigeant s'était suicidé en août. "Maintenant qu'on a la décision, on est content (...) Mon dossier a été validé", s'est réjoui Michel Gouzon, ajoutant que l'offre de reprise s'élève a plus de 500.000 euros. Cette reprise, "c'est faire perdurer l'activité, développer actuellement ce qui existe avec la création de nouveaux produits, la création d'une ligne homme et surtout peut-être appliquer certaines réformes pour pouvoir contrôler les dépenses", a-t-il déclaré à l'AFP. 

"Représenter le made in France". "C'est une refonte un peu totale de ce qui est présent, ce qui est à venir et surtout apporter une certaine rigueur et permettre à ces petites mains qui sont extraordinaires de continuer à représenter dignement le made in France", a ajouté Michel Gouzon, 72 ans. Quatre personnes seront à la tête de cette entreprise de Chauvigny, dans la Vienne, qui regroupe 28 salariés et 86 vendeuses à domicile indépendantes : le nouveau repreneur, un de ses proches qui va entrer "dans les prochaines semaines comme actionnaire et directeur général". Les deux directrices actuelles, Christelle Bois et Béatrice Mongella, restent à la direction.  Michel Gouzon a précisé qu'il avait été dans l'événementiel en région parisienne, puis dans la communication, avant de se lancer dans l'immobilier et de terminer "avec un peu d'humour, dans les soutiens-gorge et la petite culotte".

Redressement judiciaire. Le 24 juillet le tribunal avait mis le corsetier en redressement judiciaire et avait donné six mois pour trouver une solution à son déficit de 200.000 euros. Une soixantaine de repreneurs éventuels avaient manifesté leur intérêt, mais une seule offre, déposée avant la date butoir fixée au 5 octobre, avait été jugée recevable par la justice. Le chiffre d'affaires de cette PME créée en 2010 par trois anciens cadres d'Aubade - dont l'ex-directeur de production Didier Degrand qui s'est donné la mort - avait progressé de 300.000 euros la première année à environ 1 million, ces dernières années. Mais Indiscrète n'est jamais parvenue à asseoir un carnet de commandes régulier. La mise en liquidation d'un donneur d'ordre, avec 40.000 euros d'impayés depuis un an et une commande de 50.000 euros annoncée mais non honorée, a sérieusement fragilisé l'entreprise, qui avait repris une vingtaine de salariés licenciés de l'usine historique d'Aubade, à Saint-Savin.