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Elise Denjean et Laetitia Drevet
Le secteur du jouet, qui réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires sur la période de Noël, se démène pour tenter de rouvrir les magasins au plus vite. "Nous demandons au gouvernement de considérer le jouet comme une catégorie essentielle", appelle Christophe Salmon, ​patron de Mattel France, au micro d'Europe 1. 
INTERVIEW

Alors que Noël approche à grands pas, les professionnels du jouet redoublent d'efforts pour tenter de convaincre le gouvernement de les autoriser à rouvrir leurs magasins. L'enjeu est de taille : le secteur réalise près de la moitié de son chiffre d'affaire annuel sur les mois de novembre et décembre. "Nous demandons au gouvernement de considérer le jouet comme une catégorie essentielle et de permettre la réouverture des magasins spécialisés et des rayons des hypermarchés", appelle Christophe Salmon, ​patron de Mattel France, invité d'Europe 1 mercredi. 

Pour pouvoir rouvrir au plus vite, le secteur est prêt à se plier en quatre. Lors d'une réunion la semaine dernière au ministère de l'Economie, les professionnels du secteurs ont multiplié les promesses à Bruno Le Maire : "Limiter davantage le nombre de clients en boutique, proposer des rendez-vous, élargir les horaires d'ouverture... Ces mesures nous permettraient d'ouvrir en étant responsables", appuie Christophe Salmon. Selon les informations d'Europe 1, le gouvernement n'envisagerait cependant pas pour l'instant d'assouplissement

"L'idée, c'est de désengorger en rouvrant au plus tôt"

Mais avec 77% des magasins totalement fermés, les solutions de "click and collect" ne suffiront ni à regonfler le chiffre d'affaires, ni à absorber la demande. Pour Franck Mathais, porte-parole de JouéClub, la réouverture des magasins est d'ailleurs une question de bon sens. "De nous permettre d'ouvrir dès le 13 novembre, c'est une mesure de sagesse. Plus on va attendre, plus on va avoir un nombre de gens important qui vont devoir faire leurs courses dans un court laps de temps. L'idée, c'est plutôt de désengorger en rouvrant au plus tôt."

En cas de non-réouverture, un autre problème pourrait s'ajouter à l'engorgement des boutiques : le manque de stock. Christophe Salmon prévient : "En tant que fabricant, j'ai encore 40% des volumes à livrer en fin d’année. Plus on rouvre tard, plus l'organisation sera difficile. Il y a urgence logistique. Si on ne rouvre pas, il y a un risque de pénurie."