Début juillet, le PDG d’Orange faisait une déclaration remarquée : le groupe de téléphonie annonçait le lancement de sa propre banque dès 2016. Une offre bancaire dont on connait désormais les contours et axée, sans surprise, autour du smartphone.
Une banque en ligne à l’horizon 2016. Fin juillet, Stéphane Richard précisait ses intentions et confirmait son intention de s’aventurer sur le terrain bancaire. Avec un argument imparable : "j'observe, depuis de nombreuses années, que les banques viennent dans les télécoms. Je suis donc très détendu sur le fait qu'un opérateur télécoms fasse de la banque. La concurrence, c'est très bien, mais pas uniquement dans le secteur des télécoms !", déclarait alors le PDG d’Orange. Et de dernier d'annoncer l'embauche de l'ancien directeur général de LCL. On connait désormais l’agenda du groupe téléphonique : ce sera pour fin 2016.
Objectif : pratiquer les tarifs des banques en ligne. Pour réussir à se faire une place sur le marché bancaire, Orange compte s’aligner sur les tarifs des banques en ligne. Dans une banque classique, disposer d’un compte, d’une carte bleue et d’un carnet de chèque coûte en moyenne 190 euros par an : Orange ambitionne de faire passer la facture sous le seuil des 100 euros, à l’image de Fortuneo, Boursorama ou encore Hello Bank.
Beaucoup de smartphone, les agences au cas où. Comme avec de nombreuses banques en lignes, la plupart des opérations seront dématérialisées : consulter son compte, faire des virements, demander un crédit, etc. Selon les informations d’Europe 1, Orange va aussi s’inspirer d’un système qui existe aux Etats-Unis : la possibilité d’encaisser un chèque en le prenant tout simplement en photographie.
Mais parce qu’on ne peut pas tout faire via un smartphone, Orange va aussi mettre son réseau d’agences à contribution. Les clients pourront donc avoir un interlocuteur physique dans les 1.000 boutiques du groupe, où seront installé un guichet dédié.
Chacun veut sa banque. Aussi étrange soit-elle, la création d'une banque par une entreprise n'est pas une nouveauté. Les groupes automobiles Renault et PSA disposent depuis de nombreuses années de leurs propres banques : RCI banque pour l’un, PSA Banque pour l’autre. Et tous deux multiplient depuis la rentrée les campagnes de publicité pour vanter leurs livrets d’épargne, baptisés Zesto et Distinguo.
Même Orange n’est pas un néophyte : l’entreprise a déjà créé une banque en ligne en Pologne et revendique plus de 100.000 clients. De même, il a lancé en Afrique un service de transfert d’argent par SMS baptisé Orange Money, système par lequel ont transité près de 4 milliards d’euros en 2014. Deux expériences concluantes et qui ont montré que créer sa banque peut rapporter gros.