Bercy l'a confirmé vendredi après-midi : l'Etat a l'intention de céder pour 10 milliards d'euros de participations "dès que les conditions de marché le permettront". Cet argent permettra d'alimenter le fonds consacré à l'innovation, dont la mise en place a été annoncée par Emmanuel Macron. Pour l'instant, le gouvernement refuse de donner des détails sur les cessions qui pourraient être opérées. Mais on peut en avoir une idée assez précise.
Près de 66 milliards d'euros de participations. Tout n'est pas à vendre dans le portefeuille de l'Etat, mais il y a encore quelques pépites. Mine de rien, les participations publiques valent aujourd’hui près de 66 milliards d'euros. Alors concrètement, on sait que l'Etat peut vendre encore un peu d'Engie tout en gardant une vraie minorité de blocage. C'est dans les tuyaux.
Le dossier Aéroports de Paris sur la table ? Parmi les pistes, il y a aussi Orange. L'Etat détient un quart du capital de l'opérateur. Emmanuel Macron avait clairement cité cet exemple pendant sa campagne. L'Etat actionnaire pourrait également céder une partie de Renault, même si le cours de l'action n'est pas encore totalement remonté. Comme il l'a déjà beaucoup fait, il peut vendre aussi un peu de Thales et de Safran. Et puis il y a le dossier Aéroports de Paris. Il faut changer la loi pour que l'Etat passe sous la barre des 50% du capital. Mais ce n'est pas infaisable, loin de là.
Enfin, il peut aussi vendre des participations non cotées en bourse. Et même si c'est souvent démenti, la Française des jeux est parfois citée comme un actif vendable. En tout, ces cessions sont indispensables pour payer notamment la recapitalisation d'Areva ou encore pour réduire les déficits. Heureusement pour le gouvernement, la période s'y prête un peu plus, car le CAC 40 dans son ensemble a pris près de 25% depuis un an.