Alors que le secteur subit une grande désertion depuis la crise du Covid-19, hôteliers et restaurateurs peinent encore à recruter. (Illustration) 1:25
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Frédéric Michel
Alors que le secteur subit une grande désertion depuis la crise du Covid-19, hôteliers et restaurateurs peinent encore à recruter, notamment des saisonniers à l'approche des beaux jours. Amélioration des salaires, aménagement des horaires… Sur la Côte d'Azur, l'opération séduction est lancée.

Restaurateur cherche saisonnier désespérément. Et en cette période de vacances de Pâques, le manque de main d'œuvre se fait cruellement sentir chez les professionnels du tourisme, notamment dans le Sud, très fréquenté au retour des beaux jours. Sur la Côte d'Azur, restaurateurs et hôteliers font tout pour attirer des candidats. "On bataille ! Et ce ne sont pas les emplois qui manquent, ce sont plutôt les employés", résume René Colomban, responsable du syndicat des plagistes de Nice. Ce dernier comporte quatorze établissements qui emploient plus de 200 saisonniers.

"C'est assez dur, surtout d'avoir des gens peu spécialisés et compétents. Souvent, on en a par exemple au mois de juillet pour le mois d'août. Mais pour la saison complète, c'est un peu difficile. J'ai mis des annonces. J'ai du mal à trouver alors qu'il va facilement me falloir une quinzaine de personnes", détaille-t-il. 

Avantages salariales et amélioration de l'emploi du temps

À Cannes, restaurants, hôtels et palaces recrutent également à l'approche de la haute saison. Certains établissements organisent même des job dating pour trouver leur personnel. "Dans l'ensemble, dans tous nos métiers, ça va beaucoup mieux. Mais c'est vrai qu'on est régulièrement en demande en termes de restauration, de réception, l'hébergement, tout ce qui est femme de chambre, gouvernante", explique Charles Richez, le directeur général du Majestic.

Et pour recruter, il faut séduire. "On arrête les coupures, on leur garantit les week-ends aussi et on aménage en maximum les horaires. On a fait aussi des améliorations de salaires", se défend le directeur. Dans les deux établissements cannois du groupe Barrière, plus de 150 postes restent à pourvoir.