Pétrole : les cours bondissent face à une hypothétique baisse de production en vue

Le cours du baril de pétrole est reparti à la hausse ce lundi.
Le cours du baril de pétrole est reparti à la hausse ce lundi. © DAVID MCNEW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Europe 1 avec AFP
Mauvaise nouvelle pour les automobilistes. Les prix du pétrole ont bondi de plus 3% ce lundi sur les marchés asiatiques. Une hausse qui s'explique face à la possibilité d'une baisse de la production des pays membres de l'Opep+. Les 13 membres de l'organisations doivent s'entretenir à Vienne ce mercredi.

Les prix du pétrole ont bondi de plus de 3% lundi sur les marchés asiatiques, poussés par la possibilité d'une baisse de la production d'environ un million de barils par mois, de la part de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a gagné 3,3% à 82,12 dollars. Même hausse pour le prix du baril de Brent de la mer du Nord, qui a atteint 87,94 dollars.

Les deux références mondiales du brut ont nettement reculé ces derniers mois dans un contexte de baisse de la demande provoquée par la récession frappant les grandes économies. L'Opep+ se réunira mercredi physiquement à Vienne, siège du cartel des producteurs de pétrole, "pour la première fois depuis mars 2020" et l'émergence de la pandémie de Covid-19, a annoncé l'alliance dans un communiqué samedi.

Les craintes d'une récession

Les représentants des treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de brut (Opep), conduits par l'Arabie saoudite, et leurs dix alliés emmenés par la Russie, se retrouvent sur fond de rumeurs d'importante réduction de la production face aux craintes de récession. Avant la pandémie, les producteurs se retrouvaient deux fois par an dans la capitale autrichienne.

Mais depuis le printemps 2020, les 23 membres se réunissent chaque mois, par vidéoconférence, pour affiner au mieux leurs objectifs devant la volatilité de la demande. "Ce ne sera qu'une question de temps avant que le pétrole ne revienne à 100 dollars le baril, en particulier avec un resserrement de l'offre vers la fin de l'année", a néanmoins estimé Suvro Sarkar, analyste à la DBS Bank, qui s'attend à de nouveaux gains.